Heures supplémentaires dans la Fonction publique de l’État : le Sgen-CFDT continue de s’opposer à la logique du
« Travailler plus pour gagner plus »
Le ministère de la Fonction publique a avisé les organisations syndicales de son intention de décontingenter les heures supplémentaires et par conséquent de renvoyer à la seule réglementation européenne sur la limitation du temps de travail (48 heures / semaine maximum) la définition des maxima de service.
Dans l’éducation nationale, ce décontingentement se traduira par la possibilité d’imposer aux enseignants du second degré l’obligation d’effectuer des heures supplémentaires de remplacement de courte durée au-delà du plafond des 60 heures par an et cinq heures par semaine.
Pour le Sgen-CFDT, il est inacceptable que les heures supplémentaires se substituent à des emplois, surtout en période de crise grave et d’augmentation forte du chômage. Dans la Fonction publique comme dans le privé, les heures supplémentaires ne s’effectuent pas au bon vouloir des salariés mais bel et bien à la demande de l’employeur pour répondre aux besoins du service. De plus augmenter la charge de travail se fera nécessairement au détriment des conditions de travail des personnels et au détriment de la qualité du service rendu.
Pour sa part, lors de la réunion de présentation de ce dispositif, l’Uffa-CFDT a exprimé ses plus vives critiques sur cette disposition, qui aura indubitablement des conséquences sur la qualité de vie et de travail des personnels, sur la qualité des services publics, et sur l’emploi. Elle a également dit son attachement à la réglementation sur le temps de travail. Le désaccord est profond avec ce projet, tant sur le fond que sur la forme.
Paris, le 1er décembre 2008