Encore une contribution à la série de Jacques, en Aveyron, chansons et poèmes de guerre… ou de paix. Celle-là serait plutôt de la deuxième catégorie, d’ailleurs.
Fleur au fusil tambour battant il va
Il a vingt ans un coeur d'amant qui bat
Un adjudant pour surveiller ses pas
Et son barda contre son flanc qui bat
Quand un soldat s'en va t-en guerre il a
Dans sa musette son bâton d' maréchal
Quand un soldat revient de guerre il a
Dans sa musette un peu de linge sale
Partir pour mourir un peu
À la guerre à la guerre
C'est un drôle de petit jeu
Qui n' va guère aux amoureux
Pourtant c'est presque toujours
Quand revient l'été qu'il faut s'en aller
Le ciel regarde partir ceux qui vont mourir
Au pas cadencé
Des hommes il en faut toujours
Car la guerre car la guerre
Se fout des serments d'amour
Elle n'aime que l' son du tambour
Quand un soldat s'en va-t-en guerre il a
Des tas d' chansons et des fleurs sous ses pas
Quand un soldat revient de guerre il a
Simplement eu d' la veine et puis voilà
Simplement eu d' la veine et puis voilà
Simplement eu d' la veine et puis voilà
Et puisqu’en ce moment, on nous parle beaucoup de guerre, ce n’est peut-être pas complètement inutile de se remettre en mémoire ces lignes de Francis Lemarque, ça recadre bien le problème. Oui, la guerre, quand c’est au loin, ça peut paraître un peu « folklorique » et même, pourquoi pas, romantique. Mais quand c’est là, tout près, ça ne fait pas exactement le même effet.