Benoît Hamon, candidat malheureux à la direction du PS et soutien de Martine Aubry, s'inquiète dimanche dans les colonnes de Sud Ouest dimanche pour « l'existence même » du Parti socialiste et demande aux royalistes de « respecter le vote des militants ».
« Je craignais effectivement que la situation dégénère, mais pas à ce point », s'alarme le leader de la gauche du parti, qui avait appelé à voter pour Martine Aubry. « La situation devient grave voire dangereuse », ajoute-t-il. « Aujourd'hui, l'unité du Parti socialiste est en cause. Et son existence même », estime M. Hamon.
« Je suis d'accord pour que l'on recompte et que l'on vérifie ce que l'on veut. Mais il existe des procédures, qu'il faut respecter », poursuit Benoît Hamon avant de s'interroger: « Comment pourront-ils (les royalistes) travailler avec ceux qu'ils viennent de qualifier de voleurs et de tricheurs ? ».
Il dénonce également « l'instrumentalisation des médias à des fins politiques » dont se rendrait selon lui coupable Ségolène Royal, jugeant qu’« on n'a pas le droit de casser le principal parti de France pour une ambition individuelle ».
M. Hamon appelle enfin les dirigeants royalistes à « changer de comportement » et à « cesser de dresser les socialistes les uns contre les autres ».