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le blog de brigitte blang

l'actualité politique vue par une militante de gauche.


C'est pas sérieux, Dominique !

Publié par prs 57 sur 12 Décembre 2007, 00:00am

Catégories : #un petit tour chez les socialistes

La croisade ultralibérale du FMI

Économie. Les conclusions sur la France de la mission du Fonds monétaire international (FMI), aujourd’hui dirigé par Dominique Strauss-Kahn, sont un panégyrique de la politique de Sarkozy.

Le FMI, qui a aujourd’hui à sa tête le socialiste Dominique Strauss-Kahn, se félicite, dans les conclusions de son rapport de mission sur la France, parues vendredi, de « l’élection d’un nouveau président et la nomination d’un gouvernement ouvertement réformateur offrant à la France l’occasion historique de renouer avec une croissance soutenue ». Les vingt points abordés dans le texte égrènent stoïquement les recettes libérales défendues par l’institution, avec l’assurance que ne saurait pourtant lui conférer un système économique pas encore remis du séisme qu’a provoqué, sur le marché mondial, la crise des « subprimes » survenue l’été dernier.
Jugeant « les priorités et la méthode du gouvernement, en matière de réformes, appropriées », le rapport salue au passage « la décision de ne pas accorder de coup de pouce au SMIC en 2007 » et suggère « qu’elle soit pérennisée ». À cet égard le FMI voudrait la création d’une « commission indépendante » capable de « sensibiliser à l’impact d’un salaire minimum élevé sur le chômage et les finances publiques ».

L’institution dirigée par Dominique Strauss-Kahn s’interroge aussi sur les négociations en cours concernant le Code du travail, considérant qu’« une véritable rupture avec le passé et une amélioration réelle du fonctionnement du marché du travail nécessitent d’amender les dispositions juridiques régissant actuellement le licenciement économique, de manière à faciliter les ajustements de main-d’oeuvre sans passer par la solution, coûteuse, du licenciement individuel ».

Tout pour « libérer » le marché
Le texte se fait ensuite un panégyrique de la politique de Nicolas Sarkozy, « louant » l’assouplissement des 35 heures « car il permet aux entreprises de bénéficier d’une plus grande souplesse et de réduire leurs coûts salariaux indirects », « appréciant (…) à sa juste valeur le message que le paquet fiscal entend transmettre », ou, concernant la fusion ANPE-ASSEDIC, « se félicitant (…) que les autorités aient à nouveau placé le retour à l’emploi des chômeurs au coeur de leurs priorités, en proposant aux demandeurs d’emploi un accompagnement plus personnalisé assuré par une structure unique ».
Les obsessions de la vieille institution ne changent guère : accroissement de la concurrence, dérégulation et réduction drastique des dépenses de l’État, le tout pour « libérer » le marché. Favorable, dans le cadre de la réforme des retraites de 2008, à l’allongement de la durée de cotisation, le FMI précise même que « le degré de fermeté dont fait preuve le gouvernement sur l’allongement similaire de la durée de cotisation des régimes spéciaux s’avérera déterminant ».
S’il prône, en matière de santé et de protection sociale, une extension du recours aux franchises, le Fonds monétaire s’oppose à la création d’une cinquième branche « dépendance », jugeant que « les mécanismes d’assurance individuelle privée devraient jouer ici le premier rôle ».

300 licenciements prévus au FMI
Système financier, politique économique, droit du travail, finances publiques, politique budgétaire et protection sociale, tous les sujets sont abordés avec pour seul fil conducteur la capacité à « accroître la concurrence et le bien-être des consommateurs ». Sans se soucier des conséquences sociales de ses préconisations, dont le respect est, pour certains pays, le passage obligé pour obtenir les fonds nécessaires à leur survie, le FMI continue de relayer sans sourciller les intérêts des puissances financières.
Il reste que les 300 prochaines victimes du plan de licenciement prévu par Dominique Strauss Khan, au sein du FMI, pourront démentir l’idée selon laquelle l’arrivée d’un socialiste à la tête de l’institution ne changerait rien…

Frédéric Durand  (lu dans l'huma)


Me revient en mémoire le débat avec mes camarades socialistes, en section, se félicitant de cette nomination. Le ton était plus ou moins celui-ci : mieux vaut un socialiste qu’un libéral à la tête du FMI. Tout était dit, et tu remballais tes arguments, puisque, n’est-ce pas, il allait faire bouger les choses dans le bon sens… Ouais, ben, on a vu… On voit, même. On aurait été bien, si c’était lui que les militants avaient choisi l’an passé ! Vous me direz, le discours de la candidate, c’était pas franchement révolutionnaire non plus…

  Ça sert à quoi, un parti socialiste qui dit Bravo quand on nomme un des siens à la tête des affameurs de la planète, qui ne dit rien quand ce même « machin » applaudit les projets de Sarkozy ?

 Ça sert à écrire des livres qui balancent fort, à mener des campagnes à pleurer, à ne pas monter au créneau en bloc , tous comme un seul homme, pour réclamer ce foutu référendum que Nico-le-petit est en train de nous voler, ça sert à faire des effets de manche contre Kadhafi, et à laisser le reste, le SMIC qui végète, la carte scolaire qu’on nous supprime en loucedé, les cheminots qu’on essore, pendant la visite du même, autant dire que ça ne sert à rien, un PS comme celui-là. Et malgré tout, on y reste, parce que c’est notre famille et que la famille, c’est sacré, jusqu’au jour où on dit Basta ! Je me casse, je vais vivre ma vie. On couperait le cordon, on partirait ailleurs, dans une autre vie où le verbe militer voudrait encore dire quelque chose, où on ne dînerait pas avec le diable pour une place sur une liste de droite, un strapontin au ministère, oui, si on avait le courage, on ferait ça. Et puis, comme dans une vieille histoire d’amour qui s’éteint, usée par les trahisons, on fait encore un peu semblant, parce qu’on a quand même eu de beaux enfants.  

brigitte blang pour prs 57

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F
Entièrement de ton avis Brigitte, nous le ferons après le congrès en attendant ne baissons pas la garde. Tu sais Sarralbe et Sarreguemines ailleurs c'est pareil on croise les mêmes, autant socialistes que Bayrou, qui viennent dans nos réunions pour les municipales nous précher la bonne parole de l'ouverture au modem, de l'ouverture sur la droite. Ils ont tant perdu la confiance des électeurs de gauche qu'ils en abandonnent leur dignité (si tant soit peu un jour ils en ont eu) pour garder la possibilité d'avoir encore l'espoir d'être élus.  Alain
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B
@ Hubert (lequel d'Hubert, d'abord ? J'en connais des tas des z'Hubert, des grands, des petits, des gros, des maigres et même des de droite, c'est vous dire! Alors, signer Hubert, va savoir si ce n'est pas seulement pour faire diversion, avec cet esprit malsain qui se balade sur les sites des uns et des autres, on peut s'attendre à tout, même aux pires dérapages) : non, non, je te rassure, même pas honte! Et tout de même un peu mal, oui, de voir le parti de Blum, de Mitterrand et surtout de JAURES, se parfumer de social-démocratie, de cette manière un peu obscène, de voir des camarades continuer à faire semblant de ne pas connaître PRS, alors que nous, en face, on devrait savoir par coeur le catéchisme de DSK, de savoir tout ce qu'on sait du FMI (écouter Mme Mitterrand, ce n'est pas ringard, et ça aide à se faire des opinions, par exemple...) et de devoir se taire, simplement parce qu'un "des nôtres" le préside... Eh bien non, décidément, je ne mange plus de ce pain-là, et pour finir, je dénie à qui que ce soit, ici ou ailleurs, le droit de me délivrer un certificat de traîtrise au socialisme. Quant aux sujets qui n'intéressent personne, désolée, mais les lecteurs de ces pages n'habitent pas tous entre Sarralbe et Sarreguemines, et les Dijonnais, les Aixois, les Marseillais, les gars de Douai, de Cherbourg, de Plounéac, de Bastia ou simplement du XIème, et même, (si si c'est véridique!) de Metz et de Thionville ne sont pas seulement passionnés par les guéguerres que se mènent les socialistes de chez nous, par Peiffer et Lett interposés. Le référendum est plus qu'important en ce moment. Je reçois quotidiennement des réponses de parlementaires du oui, comme du non, qui se déclarent interloqués par la légèreté avec laquelle le PS traite la question.@ Alain: merci de ton soutien. C'est en ce moment que nous nous comptons. Heureusement que nous avons dans nos rangs des socialistes sans équivoque: Dolez, Maurel, Emmanuelli, pour ne citer qu'eux. Mais je te promets qu'après cette bagarre-là, on réfléchira ensemble à un autre lieu, un ailleurs fréquentable pour les parias que nous sommes devenus. Oui?
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F
Continue Brigitte ce n'est pas nous qui divisons mais eux qui désertent le socialisme et ses valeurs. Alain
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H
Brigitte! Tu n'a pas honte? Arrête de critiquer Dominique! Il est notre seule chance pour l'avenir. Une fois dans ta vie fait preuve se solidarité avec ton parti et n'intervient pas toujours sur des sujets qui n'intéressent personne et ne servent que la droite et nos divisions!
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