La loi de la jungle de la mondialisation : le triste exemple de Calais.
À Calais, 278 réfugiés arrêtés dont 132 enfants ! Une opération de basse police peut-elle répondre à un problème humain dramatique dont l’enjeu est international ? M. Besson, ministre de l’intégration, de l’immigration et de l’identité nationale amalgame ces réfugiés démunis avec les passeurs et autres trafiquants en tous genres. Mais qui peut raisonnablement croire que ces 132 enfants sont des criminels endurcis ? Pour beaucoup, ils sont afghans et ne font que fuir leur pays, bombardé par l’OTAN cher à M. Sarkozy, et dévasté par les talibans, intégristes religieux. D’autres fuient l’Irak et divers théâtres de conflits à travers le monde.
Comment résoudre ces migrations forcées qui aboutissent à faire de Calais le réceptacle des conflits et déséquilibres internationaux ? Plusieurs pistes sont à explorer d’urgence.
Le Parti de Gauche exige que l’Union européenne œuvre pour harmoniser les législations des Etats européens concernant le statut des réfugiés, et ce dans un sens respectueux des droits de l'Homme, dans le but de ne plus créer de point de fixation à Calais pour tous les réfugiés candidats à « l’eldorado » en Grande-Bretagne. Ce pays se satisfait en effet fort bien de faire porter l’effort de lutte contre les trafics d'êtres humains exclusivement à la France…
Le Parti de Gauche milite par ailleurs pour que les troupes européennes soient retirées d’Afghanistan. Cela créerait un contexte politique qui pousserait à régler ce conflit de façon politique et pacifique, et non plus exclusivement militaire et violente. Enfin, le Parti de Gauche appelle la République française à accueillir dignement les réfugiés qui errent actuellement dans le plus complet dénuement sur l’ensemble de nos côtes face à la Grande-Bretagne. Maintenir ces réfugiés dans les conditions de vie effroyables qu’ils subissent actuellement les pousse irrémédiablement dans les filets des mafias et autres passeurs.
Le Parti de Gauche salue et soutient par ailleurs l’action humanitaire des associations et bénévoles qui œuvrent au quotidien auprès des réfugiés, en soulignant que celle-ci ne peut être qu’un pis-aller, faute d’un engagement financier et politique conséquent de notre gouvernement pour résoudre ce problème. Il dénonce en outre les violences policières et les poursuites judiciaires pour délit de solidarité que plusieurs de ces citoyens subissent de la part du pouvoir sarkozyste.
Pour abolir la loi de la jungle, il faut s’appuyer sur nos valeurs républicaines : liberté, égalité et fraternité. Les bafouer ne fait que renforcer les cruelles injustices de la mondialisation néolibérale, si chère à MM. Besson et Sarkozy.
À Calais, le 22 septembre 2009,
Pour le Parti de Gauche,
Roland Delattre, secrétaire départemental