Adresse de Marc Dolez au premier ministre, à l’Assemblée nationale
« Monsieur le Premier ministre, chaque jour, ce sont des centaines ou des milliers de licenciements qui sont annoncés.
Les prévisions sont catastrophiques.
Mais il n’y a pas de fatalité du chômage et de la précarité ; reconnaissons-le, la crise a souvent bon dos. La Redoute et les 3 Suisses à Roubaix, Caterpillar à Grenoble ou encore la FNAC, filiale du groupe PPR, licencient pour mieux maintenir les dividendes versés aux actionnaires.
Plutôt que de consacrer des milliards d’euros à sauver le système, une autre politique s’impose pour s’attaquer aux racines de la crise et pour une véritable relance de l’emploi.
Cela suppose notamment :
- de supprimer l’exonération des heures supplémentaires, machine à fabriquer du chômage,
- d’accorder un droit de veto suspensif aux représentants des salariés et de rétablir un contrôle administratif, pour interdire les licenciements boursiers,
- de créer un pôle financier public, en nationalisant les banques,
- de supprimer tous les plans de réductions des emplois publics,
- d’augmenter les salaires, les pensions de retraite et les minima sociaux.
Dés lors, monsieur le Premier ministre, ma question est simple : devant l’immense faillite des marchés financiers et devant aussi l’échec patent de votre politique, allez-vous opérer ce changement de cap dont l’exigence monte chaque jour un peu plus dans le pays ? »
(Assemblée Nationale, 1ère séance du mardi 10 mars 2009, questions au gouvernement)
(photo PG57, Strasbourg le 16 décembre)