Nos camarades de la Côte-d’Or nous font parvenir ce modèle de lettre à envoyer au Président de la République, juste pour lui faire savoir qu’on n’est pas vraiment sur sa longueur d’ondes. Un léger détail, mais qui compte : les courriers pour l’Élysée sont dispensés de timbre. Si on s’y met tous, qui sait…
Monsieur le Président de la République,
le 12 juin 2008, les Irlandais ont rejeté, par référendum, la ratification du traité de Lisbonne. Ce traité ne peut être adopté par l'Union européenne, puisque désormais au moins un Etat s'y oppose.
Le 1er juillet 2008, vous deviendrez, pour 6 mois, le président du conseil européen. À ce titre, je vous demande de proposer aux chefs d'Etat et de gouvernement de suspendre le processus de ratification dans les 8 États qui doivent encore se prononcer. Comme en 2005, l'Union européenne avait suspendu le processus de ratification après les NON néerlandais et français, aujourd'hui l'Union européenne doit tenir compte du vote des Irlandais, d'autant plus qu'ils étaient les seuls à pouvoir s'exprimer par référendum.
D'autre part, je vous demande Monsieur le Président de la République d'ouvrir un vaste débat en France, pour que les citoyens expriment leurs doléances sur les politiques menées par l'Union Européenne et qu'ils proposent des alternatives selon leurs aspirations afin que les peuples des 27 Etats de l'Union européenne puissent s'en inspirer et eux aussi librement exprimer leur avis sur l'Europe qu'ils désirent construire.
En faisant cela, nous parviendrons sans doute à construire une nouvelle architecture de l'Union européenne, qui répondrait enfin aux craintes, désirs et espérances des Européens, qui veulent avant tout sortir de l'ornière libérale dans laquelle l'Union européenne creuse sa propre perte.
Veuillez recevoir, Monsieur le Président de la République, mes salutations républicaines.