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le blog de brigitte blang

l'actualité politique vue par une militante de gauche.


l'avis de Laurent Fabius

Publié le 11 Mars 2008, 00:01am

Catégories : #campagnes en tous genres

Entre deux tours : trois questions à Laurent Fabius

L’ancien Premier ministre socialiste Laurent Fabius a estimé mardi que la stratégie d’alliance du PS "se noue d’abord avec la gauche et les Verts", mais aussi avec "d’autres", "sur la base d’un projet local et du refus du sarkozysme", à l’image de Marseille (alliance PS-MoDem) et Paris (PS-Verts).

Quel est le message que vous adressez aux électeurs en vue du 2e tour des municipales et cantonalesundefined dimanche ? Ségolène Royal, par exemple, a choisi une ligne, si l’on peut dire, d’"opposition frontale", demandant aux Français d’"amplifier le vote-sanction" face à "un pouvoir sourd et aveugle".

Il est surtout temps de reprendre la campagne sur le fond. Le fond, c’est à la fois la qualité de nos projets locaux et de nos équipes et la réaffirmation de l’enjeu national avec un message clair. Les résultats du premier tour ont certes constitué un « avertissement » pour le pouvoir ; mais si cet avertissement n’était pas confirmé dimanche prochain, le Président et le Gouvernement y trouveraient une approbation de leur politique et la légitimation d’un tour de vis supplémentaire appelé pudiquement « poursuite des réformes ». Quand on voit les prochaines questions à l’ordre du jour - en avril les retraites, en mai l’assurance maladie, en juin les décisions fiscales et budgétaires - on mesure combien les Français doivent se faire clairement entendre dimanche par leur vote et sortir le « carton jaune ». Je souhaite que la gauche revienne rapidement au terrain économique et social, et sur ce terrain exige une politique différente, plus efficace et plus juste, en particulier sur le pouvoir d’achat où nos contre-propositions doivent être martelées.

Quelle est votre position sur la question des alliances avec le MoDem ? Quels sont les principes et règles qui devraient présider à d’éventuels accords ?

Dans la querelle récurrente des Anciens et des Modernes, il n’y a rien de plus archaïque que le confusionisme politique. Alors revenons à des données simples. Notre stratégie d’alliance se noue d’abord avec la gauche et avec les Verts parce que tels sont nos choix politiques de fond et l’alliance sociale que nous privilégions. A partir de là, on peut bien sûr ajouter, mais pas retrancher. Cela signifie que si d’autres formations, d’autres électeurs, veulent nous rejoindre, bravo, mais seulement sur la base d’un projet local commun et du refus commun du « sarkozysme ». C’est l’analyse pertinente adoptée par exemple par les socialistes à Marseille ou, dans un contexte différent, à Paris. En revanche, si c’est pour pratiquer le méli-mélo et jeter aux orties nos convictions de gauche, non. Il faut être ouvert aux idées, mais fermé aux combines.

undefinedAccords avec les partisans de Bayrou dans certaines communes (y compris avec un divers droite comme à Asnières), pas d’accords dans d’autres, pas même de discussions dans certains cas. Y-a-t-il encore un capitaine pour tenir le gouvernail au PS ? Quels dangers peuvent éventuellement recéler ces alliances à la carte ?

Je viens de vous répondre. Un accord avec la droite n’a pas de raison d’être. Quand on doit traiter des problèmes de fond, l’opportunisme ne peut pas constituer durablement une stratégie.

Après la victoire de Valérie Fourneyron à Rouen, il est acquis que l’agglomération de Rouen restera à gauche. Etes-vous candidat à sa présidence ?

C’est effectivement logique. La communauté rouennaise souhaite une dynamique forte. Je me réjouis d’y travailler, avec une équipe large et de grande valeur.

11 mars 2008

 

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