Dominique Strauss Kahn, champion de la blague
lundi 14 août 2006.
1) Dominique Strauss Kahn à
" Je vous raconte juste une anecdote pour finir là-dessus.
En 1889, il y a eu un congrès de
Dans la partie programmatique d’Edouard Bernstein, le "social-traître", il y avait une sorte de SMIG.
Dans la salle, il y a un gars qui se lève, un grand barbu avec une barbe carrée : "Non, il faut pas ça. On ne peut pas mettre ça. Si on fait ça, on améliore la situation de la classe ouvrière et ça repousse trop la révolution"
Ce gars-là, vous l’avez deviné : c’était Marx.
Eh bien moi, il y a bien longtemps que je ne suis plus marxiste et que je suis réformiste"
2) Le manque de sérieux de Dominique Strauss Kahn
Sur un sujet trempé de sang et de larmes comme la stratégie à développer pour améliorer le sort des ouvriers, il n’y a pas place pour l’à-peu- près ou pour la blague (surtout lorsque l’on ne dit pas être dans ce registre et que l’on garde son ton doctoral). C’est pourtant ce que fait DSK.
Marx ne pouvait intervenir lors d’une réunion en 1889 puisqu’il est mort en 1883.
3) Sur le rôle des revendications visant à améliorer concrètement le sort des salariés
De toute évidence, le but de Dominique Strauss-Kahn, en racontant cette anecdote était de marquer la différence entre :
d’une part des révolutionnaires marxistes qui mépriseraient et même refuseraient les revendications et améliorations concrètes.
d’autre part des réformistes comme lui, sérieux et attentif au sort concret d’autrui.
Puisque son "anecdote" ne peut concerner Marx, elle vise donc des "révolutionnaires" actuels.
Parmi les forces syndicales et politiques du mouvement ouvrier actuel, qui se bat contre le salaire minimum pour ne pas retarder la révolution ? A ma connaissance, personne.
Quelle leçon tirer de cette "anecdote" ?
Dominique Strauss Kahn est un farceur.
Il se fait passer pour celui qui est prêt à vendre son âme et même le socialisme pour une place au FMI.
Aussi, Nicolas Sarkozy et Georges Bush le soutiennent.
En fait, il va utiliser la direction du FMI pour imposer un salaire minimum mondial ; ça c’est du vrai réformisme.
Jacques Serieys de prs 12