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Européennes.

Le Front de gauche engage sa campagne électorale le 8 mars prochain, dans la prestigieuse salle parisienne.

Cinq mille. C’est le nombre de personnes attendues le 8 mars au Zénith. La salle parisienne marquera le lancement national de la campagne du Front de gauche pour changer d’Europe, en cette Journée internationale des femmes. Une date «symboliquement choisie, selon Olivier Dartigolles (PCF), parce que les femmes sont les premières victimes du chômage, de la précarité et des bas salaires à l’échelle européenne». La question sociale sera ainsi le fil rouge de cette rencontre prévue de 14 H 30 à 17 H 00, avec la participation des principaux acteurs du mouvement social.

Enseignants, chercheurs, hospitaliers ou salariés de l’automobile figureront sur un même plateau. À l’image de la manifestation du 29 janvier dernier et, sans doute, de celle du 19 mars prochain. Y participeront également des syndicalistes antillais. Le meeting «sera aux services des luttes», souligne Olivier Dartigolles. Car, pour le front de gauche, si l’initiative ouvre la campagne électorale, elle ne peut «être déconnectée de la réalité sociale française», explique Jean-Marc Coppola (PCF).

Jean-Luc Mélenchon (PG) rappelle à cet effet que : «80 % de nos lois sont des transpositions des directives européennes et autant doivent être en accord avec les traités européens.»

«Les pays bons élèves de l’Europe, tels que l’Espagne, la Grèce ou l’Irlande, poursuit Jean-Marc Coppola, sont ceux où la crise sociale frappe le plus fort.» L’un et l’autre croient dur comme fer que le scrutin du 7 juin prochain constitue une perspective politique à tous ceux qui se rassemblent dans les luttes locales ou nationales.

Comme en 2005, au moment du référendum, le Front de gauche entend mener «une campagne de vérité et de proximité», détaille Olivier Dartigolles. Quartiers populaires et entreprises privées ou publiques seront visités, avec en mains, un quatre pages explicatif. Environ 5 millions d’exemplaires devraient ainsi être distribués. «Il existe d’innombrables citoyens avides de comprendre la situation actuelle. J’ai pu le vérifier dans les multiples réunions que nous avons organisées sur la crise», affirme le dirigeant communiste.

Mais le meeting se veut aussi le moment du dévoilement des sept têtes de listes des régions métropolitaines. Constitué actuellement du PCF et du PG, le Front de gauche est «en discussion avancée avec les Alternatifs, le MRC et des personnalités du NPA, indique Jean-Marc Coppola. Au Zénith, nous serons en mesure de préciser où nous en sommes de nos pourparlers.» Si la place des uns et des autres au sein des listes fait partie des discussions en cours, c’est surtout le contenu de cette «autre Europe» qui mobilise les énergies. Georges Sarre (MRC) expliquait dans l’Humanité (21 février) : «Une alliance vaut par ce qu’elle représente mais aussi par les engagements qu’elle prend. Il est donc souhaitable que l’on s’appuie sur le fond pour voir ce que l’on veut faire.» Un document sur le contenu est en cours de préparation, avant de servir de base de discussion avec les éventuels nouveaux entrants au front.

Comments

[brigitte (pg)]

Évidemment, Alain. Et tu oublies de préciser: jolies et attirantes les têtes de gondoles, si possible! Quelle farce! Chaque jour je me félicite de ne plus faire partie de ce carnaval.

[fmds21]

L'union la plus large possible représenterait une force importante auprès des électeurs. Ne les oublions pas, si nous faisons de la politique c'est avant tout pour eux. Ne tombons pas comme certains partis dans la dérive qui consiste à faire de la politique pour les têtes de gondoles. Alain