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le blog de brigitte blang

l'actualité politique vue par une militante du parti de gauche.


demain avec lounis

Publié le 9 Février 2009, 00:00am

Catégories : #pas content et on le dit!

Les communistes du 18ème organisent un meeting de soutien à

Lounis Ibadioune

mardi 10 février à 19h30

Salle de l’Indépendance 48, rue Duhesme (Paris 18ème)

 

 « Demain soir avec Lounis ! » Par Patrick Le Hyaric


Il vend l’Humanité dimanche depuis vingt ans sur le marché populaire de Dejean à Paris. On le reconnaît facilement avec son éternel bonnet rouge. C’est Lounis.

Lounis Ibadioune est de ces militants communistes dévoués, généreux, avenant, joviaux. Opiniâtre. Il a de multiples engagements au service des autres. Il donne de son temps au Secours populaire français. Il a la presse, sa pluralité, sa diversité, sa vitalité quotidienne dans la peau. En effet, toutes les nuits il fait partie de la grande chaîne qui, après les journalistes et les imprimeurs, assure la distribution des journaux et des magazines aux Nouvelles Messageries de la presse parisienne. Et le dimanche matin, il est là, comme 6 000 autres diffuseurs militants dans notre pays, au point de rencontre et de diffusion de l’Humanité dimanche. Cela fait soixante ans que des générations de militants vendent ainsi le journal sur les marchés, dans les escaliers des immeubles, et les rues de nos villes et nos villages.

Ces diffuseurs sont précieux. Ils nous informent de l’opinion des gens qu’ils rencontrent. Cela nous permet d’améliorer nos journaux. Ils recueillent des doléances des habitants qu’ils font connaître aux élus locaux ou aux administrations. Ils sont parfois à l’initiative d’actions dans le quartier, pour le logement, pour la santé, la propreté. Parfois ce sont eux qui, au porte à porte, découvrent une famille, une personne en difficulté et prennent des dispositions pour lui venir en aide. Bref, en plus de vendre l’Humanité dimanche, ils jouent un véritable rôle de lien social. Toute la société devrait se réjouir de l’activité de tels militants au service de tous. Manifestement, ce n’est pas l’avis de certains policiers .Voilà que, le 4 février 2007, quatre policiers du 18e arrondissement de Paris, interpellent Lounis et lui dressent un procès-verbal pour « vente de marchandises dans un lieu public sans autorisation ».

L’Humanité dimanche, reléguée au rang de vulgaire marchandise sur un procès-verbal policier et Lounis traité comme un petit malfrat. Lounis Ibadioune est convoqué au tribunal pour le 18 février.

L’Humanité dimanche n’a jamais été interdite de diffusion, sauf durant les sombres périodes de l’Occupation et quand nos journaux étaient saisis. Est-il devenu interdit en France de diffuser des journaux d’opinion bénévolement ? La loi Bichet de 1947 stipule en son article premier que « la diffusion de la presse est libre ». La loi 2004-1343 du 12 septembre 2004, publiée au Journal officiel le 10 décembre 2004, lève toute restriction à la vente des journaux à la criée. Pour ce qui concerne l’Humanité, celle-ci se fait en bonne intelligence avec les NMPP, les dépôts de presse et les marchands de journaux.

Comment d’ailleurs vouloir sanctionner un diffuseur militant d’un journal qui se vend « le matin d’un dimanche », comme le chante si bien Jean Ferrat, alors que désormais la distribution des journaux gratuits sur la voie publique bénéficie d’une liberté absolue ? Est-ce un déni de la liberté de diffusion de la presse payante ? Plus précisément, veut-on faire un exemple pour nous faire abandonner cette forme de diffusion de nos journaux au moment même ou l’Humanité est de plus en plus reconnue comme un référent dans les luttes sociales ou pour la paix au Proche-Orient ? À moins qu’on ne supporte pas que l’on diffuse ce journal qui a été le seul et depuis longtemps à dire que le capitalisme menait le monde à l’abîme ! Nous ne laisserons pas faire !

Les ennuis que l’on fait à Lounis sont inadmissibles, insupportables, humiliants et blessants pour les citoyens et les citoyennes qui, comme lui, sont des acteurs du débat démocratique.

Des milliers de personnes de toutes opinions ont signé la pétition de l’Humanité dimanche pour demander sa relaxe. Demain soir, à l’occasion d’une réunion publique, soyez nombreux à lui témoigner votre soutien. À travers lui, c’est une part de nos libertés que nous défendons.

Par Patrick Le Hyaric
Directeur de l’Humanité


Avec
Patrick le Hyaric, directeur de « l’Humanité »,
Patrice Bessac, porte-parole du PCF,
Anne Le Strat, adjointe au Maire de Paris,
Eric Lejoindre, 1er adjoint au maire du 18ème,
Ian Brossat, président du groupe communiste au Conseil de Paris,
Gérald Briant, adjoint au maire du 18ème…




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