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le blog de brigitte blang

l'actualité politique vue par une militante du parti de gauche.


Manuel Valls, le retour...

Publié le 12 Mai 2008, 23:12pm

Catégories : #un petit tour chez les socialistes

 


 


Manuel Valls
, qui nous a déjà habitués à ses valses hésitations, notamment avant le rejet du traité constitutionnel européen, en mai 2005, vient de jeter bas ses derniers doutes et de nous asséner ses nouvelles certitudes.
Dorénavant, pour lui, Jean Jaurès ne fait plus partie de ses références. Son modèle c’est Georges Clemenceau.
Rappelons, à tout hasard, que celui-ci n’a jamais été socialiste. Rappelons aussi qu’au début du 20ème siècle, alors qu’il était président du Conseil, il s’était proclamé le « premier des flics » et qu’il n’a pas hésité, pour faire « honneur » à son titre, à réprimer sauvagement les grévistes. De ce jour, Jaurès s’était brouillé avec lui.
Ainsi, il ne suffit plus à ce monsieur et à ses émules de vouloir jeter Karl Marx par dessus bord, au nom de la modernisation du parti socialiste, il leur faut, maintenant, la tête de Jean Jaurès. Pour que leur reniement soit complet, il ne leur reste plus qu’à précipiter Blum et Mitterrand dans l’oubli.
Mais là n’est pas le plus grave. Après tout, se renier c’est changer d’idéal politique. Liberté d’opinion oblige, il n’y a rien à redire à cela. Il n’y a simplement qu’à engager le fer avec les renieurs sur le terrain du débat démocratique.

Le plus grave, c’est que ces gens continuent à se prétendre socialistes. Ainsi, au reniement, ils ajoutent l’infamie.
Le plus grave, c’est qu’aucun des dirigeants du parti socialiste ne s’est indigné d’une telle déclaration, pas même notre camarade Mélenchon, me semble-t-il. Pire, Valls peut encore prétendre y jouer les premiers rôles, voire le premier.

Robert Mascarell (10 mai 2008)

 

 



 


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D
Nous sommes le 30 avril 1905 dans les arènes<br /> de Béziers. Le sud croule sous la misère. La révolte des viticulteurs gronde et<br /> les « braves piou-piou » du 17ème sont sur le point<br /> de rentrer dans l’histoire. Jaurès s’adresse à une assistance<br /> fournie. « Tant qu’il y aura des capitalistes et des salariés,<br /> tant qu’une immense multitude opprimée ne pourra utiliser ses bras qu’avec la<br /> permission de la classe possédante, la République sera mutilée, boiteuse,<br /> chancelante, et nous voulons une République debout, la République aux yeux<br /> fiers, et elle ne le sera que lorsque la propriété collectiviste et communiste<br /> sera substituée à la société oligarchique… ».<br /> Cela<br /> donne une idée précise de la distance prise avec le socialisme par les<br /> dirigeants actuels de ce parti. Il ne s’agit plus de débattre à la marge, mais<br /> d’une rupture nette, précise, mortelle sur l’essentiel.
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I
fmdsil faut y ajouter que "le non cumul des mandats" a disparu de la circulation  , comme la notion de salariés que tu évoques...au moment où l'on évoque  , comme une incantation , le terme d'entreprises privées...   .serions nous sur la pente de l'ultralibéralisme économique ?
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F
Comment s’étonner Brigitte il a abandonné Jaurès à Sarkozy pas étonnant que le nabot ait pu le récupérer aussi facilement. Dans la déclaration de principe, les salariés 93% de la population active ne sont pas mentionnés pas étonnant que Sarko s’en empare. Ils n’ont pas parlé de leurs droits pas étonnant que Sarko les passe au Karcher. Pas non plus parlé de l’UE sociale mais là il est vrai qu’il y a un lourd précédent ils voulaient cette UE néolibérale, ils n’ont pas hésité à voter au congrès avec Sarko. Un déni de démocratie privant du droit le plus légitime des citoyens celui de voter. Espérons que pour les prochains scrutins les militants et les électeurs s’en souviendront. Il y a longtemps que nous savons que Valls et d’autres n’ont plus n’y foi ni loi envers le socialisme il y a longtemps que le mot honneur ne les habite plus, tout cela pour être les supplétifs de Sarko et servir le néolibéralisme. Alain
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I
et Valls  bénéficie d'une couverture médiatique sans commune mesure avec la représentation réelle qui est la siennne : vous l'aviez remarquée  ...sans  doute...     ah!  diviser les autres a toujours été un moyen de gouverner .....et l'ambition personnelle  de quelques socialistes s'y prêtent avec complaisance pour que l'on parle d'eux , voire de les faire monter ...dans les sondages....
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