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le blog de brigitte blang

l'actualité politique vue par une militante du parti de gauche.


Ségolène Royal à Melle

Publié par prs 57 sur 25 Août 2007, 21:22pm

Catégories : #un petit tour chez les socialistes

Ségolène Royal a assuré samedi dans son ex-circonscription de Melle (Deux-Sèvres) qu'elle n'était « en compétition avec personne », affirmant au contraire que « c'est un long travail collectif qui commence aujourd'hui » au PS.

« Je vais vous faire une confidence: j'ai quelque chose à vous dire et je ne suis en compétition avec personne. Je ne recherche rien d'autre que d'assumer mes responsabilités dans le débat d'idées. De toute façon, c'est un travail collectif de longue haleine qui commence », a affirmé d'emblée l'ex-candidate socialiste à l'élection présidentielle, faisant sa rentrée politique lors de la « Fête de la rose » départementale des Deux-Sèvres.

« Comme je m'y étais engagée et forte de ce que j'ai compris (...) durant cette campagne, je commence aujourd'hui à mettre ce que j'ai appris au service de tous les socialistes », a ajouté Mme Royal devant un millier de personnes.

Selon elle, « cette réflexion devra déboucher sur une rénovation profonde de nos méthodes et de certaines de nos idées dans la fidélité à nos valeurs ».

Pour cela, elle s'est dite « entièrement mobilisée, animée d'une volonté très solide et sereine ». « Je n'ai aucun esprit de revanche, aucune amertume, contrairement à ce que je lis ici ou là, y compris envers ceux dont la chaude affection littéraire m'entoure en cette rentrée », a-t-elle dit, faisant allusion à la parution prévue de plusieurs ouvrages sur la période allant jusqu'à la présidentielle.

« Ils sont tournés vers le passé, ils en ont peut-être besoin. Tout le monde est bienvenu, toutes les brebis égarées », a-t-elle ajouté en riant.

Dans son discours de rentrée, elle s'est élevée contre ce qu'elle a appelé des « faux débats » chez les socialistes: la place du marché et celle de l'individu.

Elle s'est étonnée que des socialistes se demandent encore si le PS doit être pour ou contre le marché. « Le marché nous est aussi naturel que l'air qu'on respire ou que l'eau qu'on boit. Il s'agit là d'un jeu d'enfoncement de portes ouvertes », a-t-elle lancé.

Elle s'est référée aux « socialistes allemands » qui ont « une devise: le marché chaque fois que cela est possible, l'Etat chaque fois que cela est nécessaire ».

Préconisant à nouveau « un socialisme du XXIe siècle », Mme Royal s'est d'autre part dite « sidérée » que les socialistes aient « peur de l'affirmation de l'individu ». Selon elle, « nous sommes de gauche précisément en ce que nous affirmons que chacun recèle des talents propres et que chaque être humain est singulier dans l'humanité plurielle ».

« La complémentarité entre le collectif et l'individuel me permet de dire avec force qu'il n'y a pas de droits sans devoirs. Parce que chacun d'entre nous est comptable des moyens collectifs mis à sa disposition. Cet équilibre, la gauche a donné le sentiment qu'elle l'oubliait. Cela ne doit plus jamais arriver », a poursuivi Mme Royal, avant d'insister dans le même ordre d'idées sur « l'éthique de responsabilité ».

Elle a, par ailleurs qualifié l'action du président Nicolas Sarkozy d' « immobilisme » parce qu'il « ne prépare pas la France à relever les défis de la mondialisation ».

Mme Royal a crédité le président de la République d' « une sincère volonté de réforme ». « Mais annoncer la réforme n'est pas l'accomplir », a-t-elle critiqué.

Selon elle, « ce qui menace la France aujourd'hui, en plus des injustices fiscales, du nouvel impôt (la « TVA sociale », NDLR), c'est l'immobilisme ».

Elle a jugé que la politique de Nicolas Sarkozy « ne prépare pas la France et les Français à relever le défi de la mondialisation ».

« Croit-on vraiment préparer les Français à relever les défis de la mondialisation en dépensant des sommes importantes uniquement sur les heures supplémentaires » et « les cadeaux fiscaux aux plus favorisés », a-t-elle lancé.

Elle a préconisé une politique favorisant « la prise de risque », « le risque créateur, l'innovation ».

Ségolène Royal s'en est pris notamment aux nouvelles loi et mesures de lutte anti-pédophilie promises par Nicolas Sarkozy. « Faut-il attendre le prochain enfant violé, le prochain enfant assassiné pour promettre une nouvelle loi? », M. Sarkozy ayant été ministre entre 2002 et 2007, s'est-elle interrogée.

Mme Royal a souhaité que « la parole de la gauche (soit) percutante sur les propositions et les critiques ». « Nous n'avons pas besoin de caricaturer ce qui n'a pas besoin de l'être », a-t-elle ajouté.

Selon elle, « les socialistes sont prêts à soutenir des actions efficaces, crédibles ».

 

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L
Eh bien voilà! C'est fait! Après "Aimez-vous les uns les autres" à Charléty en mai, on nous sert "...les brebis égarées" en août en Poitou. Ce que c'est que la laïcité, tout de même. Craignons la crise de foi, mes frères, ça va faire mal... D'autant que l'élu du peuple, il ne laisse sa place au premier rang à Notre Dame pour rien au monde. Entre ces deux-là, ça devrait coller, pour peu qu'on se donne la peine
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