Savoir présider ou comment placer ses copains, par Nicolas Sarkozy.
On apprend le même jour ou presque des nominations toutes chaudes, à des postes stratégiques, de personnalités qu’on connaissait à peine, mais qu’on va apprendre à cerner, si ce n’est pas elles qui nous cernent !
Laurent Solly, à peine sorti de son costume de directeur adjoint de la campagne du président, va devenir le directeur général de TF1. Ou adjoint, ce qui doit être à peu de choses près kif kif… C’est le groupe Bouygues qui l’annonce, en précisant toutefois que le susnommé va « effectuer un parcours d’intégration ». Késaco ? Passer une sorte de formation en alternance, moitié à la télé, moitié à l’Élysée… Pour le moment, puisqu’il n’est qu’arpète, on va sûrement lui apprendre la notion de temps de « cerveau libre ». Notons quand même qu’auparavant, le futur nouveau directeur de la télé du peuple était chef de cabinet du ministre de l’Intérieur, ce qui conduit naturellement, on l’aura compris, à s’occuper du décervelage à grande échelle. Gageons que nous n’aurons qu’à applaudir à de nouvelles livraisons du fabuleux « Droit de savoir » et que le « Maillon faible » n’a désormais qu’à bien se tenir, sinon, charter, et que ça saute… Vous allez me dire que ce n’est qu’un juste retour des choses, ou un jeu de chaises musicales, puisque dans le même temps, une jolie brochette de journalistes se retrouve à l’Élysée et à Matignon. Ce qui est hallucinant c’est la tranquillité absolue de tous ces « placements » de copains. Même pas honte, on dirait ! On n’était pas habitués à tant d’arrogance. Ça ne nous avait pas échappé qu’il y avait comme une connivence entre ce pouvoir-là et les médias, mais à ce point, c’est fort, non ? Eh ! Là-bas, au fond à gauche, qui a dit « Berlusconi » ? Attention à ne pas devenir trop insolents, parce que du côté des préfectures, ça déménage aussi, voyez plutôt : à la tête de
brigitte blang prs57