vous avez dit services publics?

Un week-end d’exception

Donc, ça se passait à Firmi. Laissons à Jacques de PRS 12 (juste à côté dans les liens) le soin de vous raconter les préparatifs, les détours et les aboutissants de la fête. Pour nous, ça a commencé dans le train jusqu’à Paris, puis après un atelier de lecture à Massy avec Audrey et Pili, embarquement pour l’Aveyron, en bus, comme si on partait en colo. On se dit, ce sera la nuit, on va dormir. Ben tiens donc ! A peine installés, c’est parti pour le concert militant, avec Alexis en chef des choristes. Il nous les a toutes faites, des plus connues aux plus confidentielles, des Jeunes Gardes à la Butte Rouge en passant par les « Pioupious du 17^ème », et on n’oublie pas le « Joyeux Anniversaire » pour Fred, qui nous la jouait reine d’un jour. Ambiance ! Il faut dire que le temps avait décidé de nous jouer un sale tour. Printemps des services publics, qu’ils disaient !... Tiens donc, l’hiver des territoires faisait de la résistance ! Qu’à cela ne tienne, la chaleur viendra de nos énergies, et voilà. Arrivés aux aurores, le temps de boire un petit quelque chose de chaud et on se met direct à installer le stand. Affichage et déco, scotch et ficelles, marteaux et clous, rien ne manquait. Et même notre beau ballon de la fête de l’Huma, comme un soleil au-dessus de nos têtes. Les stands se montent, les uns après les autres. Ici et là, on reconnaît des inconnus, copains aux sigles prometteurs : CGT, SGEN-CFDT, FSU, LCR, l’Huma, les Verts, le MRC, les alternatifs, et plein d’autres encore et aussi le PS (tant mieux, on n’a pas annoncé de neige cette fois !...). La journée sera belle, et grave, et festive, et chargée de symboles lourds. La journée sera ce que les militants en feront. Des ateliers bien denses, des questionnements inquiets, des participants heureux et fiers d’en être, un repas chaleureux (malgré la température gla-gla !) , une manif comme on les aime, avec fanfare et flonflons, discours et drapeaux, chansons et slogans : car oui, samedi, nous y étions « Tous ensemble, tous ensemble ! » Après un tour de ville plutôt apprécié, et sans pluie, cadeau ! un moment de vraie joie, on plante un arbre. Dans ce cas-là, tu ne peux pas t’empêcher de penser :   « Passe encore de bâtir, mais planter à cet âge… ! » Ici, on fait les deux : planter certes, mais bâtir aussi, un projet, un avenir, une utopie, s’il le faut, on est prêts. Prêts à faire front face à ceux qui voudraient démolir notre héritage, celui que nous ont légué les autres, ceux d’avant, le train, l’école, l’hôpital, la poste, l’électricité, le gaz, les routes et j’en passe. On ne s’est pas déplacés pour rien, quand même. Les chiffres tombent : plus de 2000, pas mal ! Malgré le ciel chafouin et la température pas bien vaillante non plus. Le soir nous verra autour de Jean-Luc, une intervention comme il sait faire, on ne va pas vous apprendre, hein ? On aura aussi acclamé Roger Lajoie-Mazenc, le bien nommé, avant de rejoindre notre lycée, comme des internes, crevés, fourbus, au radar, à la ramasse, mais contents, on y était… La portée politique de l’événement, vous allez très vite la lire, ici et là. Le lendemain, notre bus « Royal » (ben oui, dîtes donc, c’était la marque de l’objet !... Ca ne s’invente pas !) a repris son bonhomme de chemin, sous une pluie toute pareille qu’à l’aller, peut-être même pire. On a fait un tantinet de déco de vitrines avec nos chouettes autocollants, ça fait joli sur certaines affiches, ça colore un peu… Pour changer un peu de l’aller, Charlotte et François nous ont bercés de musiques baroques et romantiques. C’était un très très très beau week-end. On reviendra, dès qu’il le faudra. On reviendra. Dans la presse, bien sûr, on ne s’attendait pas à la une du Figaro, mais on a eu droit à un très bel article dans l’Huma. Toujours ça de pris. Oui, décidément, on reviendra…

 Quelques mots, glanés ici ou là:

Bernard Defaix, président de la Convergence : « C’est par l’intervention citoyenne que nous avancerons et développerons ces services. Car c’est à travers eux que se joue une autre société, dédiée à l’intérêt général et au bien public. »  

Roger Lajoie-Mazenc, maire de Firmi : « Nous nous rebellons, car le territoire appartient à ceux qui y vivent. C’est donc eux qui doivent décider de son aménagement. » 

Jean-Luc Mélenchon : « Il n’y a pas de République sans républicains, et il n’y a pas de services publics sans mobilisation du public. »  

Paulo : « Fait pas chaud ! » 

Pierrot : « L’aurait pu tomber de la grêle… »

Gilbert : « Passe-moi donc le rouge, ça nous réchauffera »

Gabriel : « Vous êtes sûrs que vous avez bien mis du talc à l’intérieur ? » (citation réservée aux seuls initiés !...)

Guy : « Ca suffira comme longueur de ficelle ? »

(brigitte blang prs 57)