Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

le blog de brigitte blang

l'actualité politique vue par une militante du parti de gauche.


au bonheur du week-end

Publié par prs 57 sur 10 Mars 2007, 00:00am

Catégories : #médias

Nous y voilà, au détour des petites phrases dont tous les médias vont se gargariser, au détour des annonces qui vont tourner en boucle à longueur de journaux. On en a entendu de bien bonnes ces dernières heures.

 Pour commencer, Chirac, le président de notre si beau pays, vous vous souvenez, ce pays-là qui avait voté Non, un certain 29 mai. On a, encore pour un bon peu de semaines, un type à l’Elysée, il va finir en beauté, comme il avait commencé. Au Salon de l’Agriculture, y a que là qu’il se sent bien, on dirait. On se demande ce qu’il a attendu pour demander à ses potes éleveurs de lui fournir le couvert pour ses années de Mairie de Paris ? Ca aurait substantiellement diminué les « frais de bouche » de la boutique, non ?  Alors donc, pour ceux qui auraient envie d’écrire un Xième machin biographique sur le personnage (qu’on s’évertue depuis quelque temps déjà à nous rendre terriblement sympathique… Va savoir pourquoi ?), il nous a fait le coup du « faute avouée est à moitié pardonnée », vieux relent de son éducation chrétienne, peut-être. Hier donc, à Bruxelles, il se met à s’autoflageller, comme quoi, le Non français, c’est de sa faute, de sa  faute, de sa très grande faute. Il aurait mal mené le truc, pas tout bien expliqué au bon peuple et le toutim. Vous aviez compris ça comme ça, vous ? Pas moi ! A PRS, on avait simplement pensé que le traité était un attrape-nigaud, antidémocratique, pas social pour deux sous, bref, un fichu bazar à rejeter très très loin. Et du coup, on l’a bien expliqué à nos copains, et voilà. Et le 29 mai 2005, les Français ont dit non. C’est pas plus malin que ça. Vox populi, disait l’autre. Eh bien non, dites donc. Le Chirac, avant de laisser les clés, il nous raconte qu’on n’a rien compris. Mais dis, M’sieur Chirac, c’est qui le patron, en République ? Le peuple, ou on se trompe ? De quel droit tu nous voles notre belle victoire de ce jour-là ?  Le peuple est souverain en France, depuis quelques années déjà, c’est comme ça que ça fonctionne, tant pis pour ceux que ça n’arrange pas, et on sait, à gauche, que souvent, ça ne nous a pas arrangés, mais c’est comme ça… Parce que, à ce compte-là, nous, on va décider que le 21 avril 2002, les Français, ils ont mal compris ce que disait Jospin, et on va refaire le match, et pareil pour 95, et pour toutes les autres dates qui ne nous ont pas fait plaisir, et si c’est comme ça, peut-être même de Gaulle, il est encore à l’Elysée ! Pourquoi pas ? Donc, le 29 Mai 2005, Chirac ou pas Chirac, on a dit NON ! C’est tout, et on n’y revient pas.

 Quoi d’autre ? Les Sarkozeries de service, comme d’hab. Là, il en fait des caisses, le ministre-candidat. Il nous a ramené les « 2000 ans de valeurs chrétiennes » de la France, et que ceux qui ne les acceptent pas se barrent, pas vraiment dans le texte, mais c’était globalement le sens profond. Sans parler de toutes ses embrouilles sur des sujets aussi graves que nos relations étrangères. Il dit tout et son contraire sur l’attitude da la France en 2003 (guerre, Bush et Cie). Devant George W. il  fait allégeance. Ici, il nous chante les louanges de St Chirac, c’est lui qui avait raison, fallait pas y aller. Il ment quand exactement ? Ce type à l’Elysée, il va faire un malheur, au sens propre du mot, on en a bien peur. Vous l’avez entendu confondre sunnite et chiite ? Pour finir par les mettre dans le même lot, le lot ethnie !!! C’est gros ? Oui, mais plus c’est gros, avec Sarko, plus ça passe, et surtout, moins on en parle, c’est peut-être bien là le plus grave, non ? Dans le même temps, si Ségolène Royal avait commis le moindre dérapage sur le nombre de sourates ou de torpilles à têtes chercheuses, on nous l’aurait rabâché sur toutes les télés. On croyait bien sûr que le « ministre des cultes », il connaissait tout ça sur le bout des doigts. Ben non ! Serait-il incompétent là-dessus, alors qu’il fait le boulot depuis des années ? Ca n’augure rien de bien fameux pour l’avenir. On ne reviendra pas sur le ministère de l’Immigration et de l’identité française qui nous a à tous fait froid dans le dos, mais bon, là aussi on se demande ce que ça peut bien recouvrir ces mots-là ?  Vous en voulez d’autres ? A Marseille, il se justifie de ses convergences de pensée avec Le Pen : »Il en a fait un cheval de bataille. Moi, j’essaie d’en faire un thème d’action, c’est différent. » Ah oui ? Les petits qu’on expulse, avec leurs parents, ils en pensent quoi ? Quant à l’autre, le patron du F Haine, puisqu’on en parle, il dit, ni plus ni moins, ce que disaient les  commissaires aux « affaires juives » en 40 : « Les enfants (de clandestins renvoyés, bien sûr) ne doivent pas être séparés de leurs parents, c’est pour cette raison qu’ils partiront avec eux. » No comment… Combien il fait, dans les sondages ? 15%. J’ai honte…

Pour finir un peu plus léger, quoique… ne loupez pas jeudi soir sur France 2 (tard, très tard, étonnez-vous après ça qu’on perde la mémoire), un formidable document sur les fusillés de « l’Affiche rouge », ceux pour qui Aragon avait écrit ces vers magnifiques, mis en musique par Léo. (Nous en avions parlé ici le 13 octobre dernier, sous le titre "Indigènes, les autres")

Voilà, mes camarades, bon week-end à tous et à chacun.

brigitte blang prs 57

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents