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le blog de brigitte blang

l'actualité politique vue par une militante du parti de gauche.


à la télé ce soir...

Publié par prs 57 sur 17 Février 2007, 11:11am

Catégories : #médias

 Dormez bonnes gens, la ville est calme, la télé aussi...

Alain Duhamel a été suspendu de certaines de ses fonctions sur France Télévision, il a décidé de suspendre ses chroniques sur RTL. Son opinion politique aurait été révélée dans un débat sur Internet et rendrait impossible selon lui la poursuite de son intervention journalière à la radio. L'opinion politique d'Alain Duhamel est bien connue et depuis longtemps. Il ne faudrait pas que sa décision masque le manque de pluralisme de l'information dans les grands médias. La quasi-totalité des commentateurs de la présidentielle, tous les éditorialistes souscrivent au prima des grands candidats. Leurs commentaires ne font qu'amplifier ce choix a priori, qui renforce l'inégalité de traitement de tous les candidats. Ce qui manque dans l'information publique c'est la confrontation des points de vues qui seule peut permettre aux citoyens d’exercer leur liberté. Ce qui manque en particulier c'est l'organisation de débats contradictoires entre les candidats, entre la gauche et la droite et à l'intérieur même de la gauche ou de la droite. Les journalistes de l'audiovisuel public ont lancé une pétition qui rassemble d'ores et déjà plus de 2200 signatures réclamant l'organisation de tels débats. Les directions des rédactions de l'audiovisuel ne peuvent se réfugier derrière le refus de certains candidats d'en rencontrer d'autres sur un plateau. La liberté d'organiser l'information qu'elles revendiquent devrait les appeler à mettre au défi publiquement tous les candidats de participer à de tels débats contradictoires.

Ce communiqué de presse nous indique à quel niveau de dépendance en sont arrivés les journalistes. Il démontre une fois de plus les méfaits de la main mise des grands groupes financiers sur les médias. Alain Duhamel a ses opinions politiques, c'est son droit, c'est sa liberté, c'est son honneur, même si je ne suis pas politiquement de son avis je pense que c'est un bon journaliste d'autres font bien pire que lui sans être inquiétés. C'est pourquoi je prends position pour lui. Admettre sa suspension c'est cautionner les déviances inquiétantes que prend l'information dans notre pays. Les ultras libéraux ont besoin d'une société autoritaire pour appliquer leur politique économique calamiteuse. C'est pourquoi ils ont la main mise sur les médias, ce qui leur permet de laisser le champ libre à tous les chantres de l'ultra libéralisme, étouffer toutes les voix contestataires. Nous vivons et subissons une société cadenassée. Quand saurons-nous en prendre conscience et réagir ? Alain Piégay (voir son site ci-contre: DMS chez Alain Piégay)

 

 Ce qui est grave, avant tout, c’est bien les airs de pucelles effarouchées que prennent les dirigeants de nos chaînes nationales, pour expliquer l’éviction de Duhamel. Bizarrement, on n’a pas viré la grosse artillerie des béni oui-ouistes au moment du référendum, ni à la télé, ni à la radio… Faut dire, au rythme où ça tombait, les arguments, il n’y aurait plus eu personne, à part Mermet peut-être, pour présenter les infos ! Certains diront : « Ca fera toujours un journaliste de droite en moins. » Nous pensons que ça fait surtout un journaliste politique en moins. Par les temps qui courent, ils ne sont déjà plus bien nombreux. N’y a qu’à voir la tête de débats d’opinion, en ces semaines d’avant élection. Elles sont où les empoignades d’antan ? Les confrontations d’idées ? A la place, on a droit à des « débats participatifs » grandeur nature (100 vraies gens, comme toi et moi, insoupçonnables d’une quelconque connivence avec le candidat qui s’y colle… Ah oui ? C’est bien sûr, ça ? Voir…) Voilà donc où nous auront menés les idées géniales de la candidate socialiste. Des soirées nivelées, rabotées, propres sur elles… Pas un mot qui dépasse, tout bien en ordre. Même lorsqu’un des « questionneurs » s’aventure à dériver un brin (exemple la demoiselle niçoise l’autre soir sur la 2, qui déclare que si elle ne trouve pas à se loger, c’est que les étrangers ont pris tout ce qui pourrait faire l’affaire…) vous croyez que l’animateur ou le candidat relève ? Vous rêvez !!! Voilà, j’ai trouvé le mot : animateur… Les types, ils ont fait Sciences Po et l’école de journalisme pour finir animateur. Ils te vendent Bayrou, ou Royal, comme d’autres te vendraient  la plus jolie bagnole. On veut nous amener où, avec tout ça ? Dans un monde aseptisé, où les idées n’existent plus ? Ceux qui ont vécu ce moment-là se souviennent de la tête de Duhamel, le soir du 10-Mai 81, à 8 heures moins le quart. Rien qu’à le regarder, on savait qu’on avait gagné !!! Alors que ceux qui s’étonnent aujourd’hui d’apprendre qu’il est de droite révisent leurs classiques. Pour nous, ici, rien de bien scandaleux là-dedans. Ca s’appelle du pluralisme. Quand Marcel Trillat nous offre ses merveilleux films sur la classe ouvrière, on ne réclame pas … Mais si on nous sert une soupe bien nettoyée, là il y a de quoi se fâcher. On avait crié assez fort quand Langlois avait été prié de rendre l’antenne pour cause de lèse-majesté du Rocher monégasque. Qu’est-ce qui nous retient d’en faire autant, histoire de montrer que nous à gauche, on a la classe absolue, même on défend les gens qui ne sont pas de notre bord… (brigitte blang pour prs57.) 

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B
et pendant ce temps à la radio les choix dans une bonne partie de la grille font partie de la campagne, et le ton avec lequel les journalistes impartiaux rendent compte des propositions de tous les "autres" candidats dont Ségolène indiquant la crédibilité qu'ils leur attribuent
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F
Ton commentaire est très bien de droite ou de gauche on ne peut admettre qu'une voix de démocrate se taise pour laisser parler les niaiseux. Le drame c'est que les citoyens puissent encore l'accepter, jusqu'à quand ? Alain Piegay
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