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le blog de brigitte blang

l'actualité politique vue par une militante du parti de gauche.


bô gosse, ça aide!

Publié le 1 Mars 2009, 00:01am

Catégories : #un petit tour chez les socialistes

Un événement attendu

La composition des listes du Parti socialiste pour les élections européennes était un événement attendu par les militants de gauche. Non pas pour soupeser les dosages internes à la majorité sociale-démocrate de ce parti, qui ne concerne que le PS et ses militants, mais d’abord pour voir la place accordée aux anciens partisans du « non » de gauche au traité Constitutionnel européen.

Le PS entend en effet, conformément à la position unanime de ses courants, «dépasser le oui et le non». On sait que le premier acte politique de la nouvelle première secrétaire du PS a été de voter le Manifesto du Parti Socialiste Européen pour les élections européennes complété d’une déclaration de soutien enthousiaste au traité de Lisbonne ajouté dès la première page. La déclaration politique votée quasi unanimement par le Conseil national du PS lui donne raison en estimant que : «le traité de Lisbonne est une donnée [alors qu’il n’est pas ratifié suite au « non » populaire irlandais dont le PS ne tient aucun compte], mais ne saurait borner l'ambition des socialistes pour l'Europe».

Dans les textes c’est donc l’argumentaire du « oui » qui est intégralement repris. Et dans les listes, donc ? Une seule tête de liste sur 8 revient à un ancien partisan du « non » majoritaire dans le pays. Il s’agit de Vincent Peillon, qui est devenu depuis le porte parole du courant de Ségolène Royal et soutient activement le traité de Lisbonne. Quant à Benoît Hamon, qui souhaitait une tête de liste au nom des 18% obtenus par la gauche du PS au Congrès de Reims, il doit céder la place à Harlem Désir en Île-de-France. De surcroît Martine Aubry prend soin de dénier toute signification politique à sa candidature en déclarant lors de la conférence de presse de présentation des listes : Hamon «n’avait pas besoin d’être numéro un en Ile-de-France» puisque «toutes les femmes de France l’adorent». Voici donc l’espace auquel est réduite la gauche du PS : beau gosse.

 

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