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le blog de brigitte blang

l'actualité politique vue par une militante du parti de gauche.


tous ensemble, tous ensemble

Publié le 7 Janvier 2009, 00:01am

Catégories : #syndicats

Le plan de relance unitaire des syndicats

CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires et UNSA rendent publique leur déclaration commune face à la crise.

Une plate-forme pour la mobilisation du 29 janvier.

« C’est une première, ce que nous faisons ensemble depuis plusieurs semaines. C’est la preuve que les organisations syndicales sont lucides et regardent ce que les salariés attendent le plus face à la crise : que les syndicats parlent ensemble sur les enjeux fondamentaux. » Maryse Dumas, secrétaire confédérale de la CGT, caractérise ainsi la publication de la plate-forme commune des organisations syndicales (CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires et UNSA) pour le 29 janvier.
Une déclaration « de propositions et de revendications » qui constitue en quelque sorte, le plan de relance syndical face à la crise et que les 8 organisations ont finalisé hier matin « sans problème, sans difficulté et dans la sérénité », ainsi que l’a annoncé Gérard Labrune, secrétaire général de la CFE-CGC.

Créer une dynamique

Certes, « un texte de compromis » comme le qualifie Marcel Grignard, secrétaire national de la CFDT, mais qui prend clairement à contre-pied le plan de relance gouvernemental et l’attitude des entreprises. La plate-forme porte l’exigence d’une relance par le social : les syndicats y dénoncent « une redistribution des richesses privilégiant le versement de dividendes au détriment des salaires et de l’investissement ». « C’est important d’être, dans la crise, des forces de propositions et de faire entendre, unis, la voix des salariés », assure Gabrielle Simon, de la CFTC.
Le texte conjugue en effet propositions immédiates et mesures de long terme. « C’est exceptionnel que les organisations syndicales adoptent un tel texte qui porte sur des questions aussi importantes et diverses, telles que les exigences de réglementation de la sphère financière internationale, de cibler les investissements dans tel ou tel secteur ou de suivre les aides publiques aux entreprises », estime Gilles Moindrot de la FSU. Pour Annick Coupé de Solidaires, cette plate-forme va nourrir les débats dans les entreprises et les localités, « créer une dynamique pour le 29 janvier qui permettra de sortir les salariés du désespoir ».

Se faire entendre

L’important, selon Maryse Dumas, « c’est d’affirmer des objectifs communs au plan revendicatif et de la mobilisation. C’est aussi le message que nous adressons aux salariés et demandeurs d’emploi : vous n’êtes pas responsables de la crise et ce n’est pas en sacrifiant vos situations qu’on pourra en sortir. L’heure n’est pas à mettre le couvercle sur les revendications, l’heure est à les faire entendre ». La portée de ce message devrait nourrir une forte mobilisation pour le 29 janvier espèrent les syndicats. Mais il dépasse cette simple date. Gérard Labrune a d’ores et déjà annoncé que les syndicats ont décidé de se retrouver « le 2 février à 18 heures au siège de l’UNSA, peut-être pour donner une suite à ce mouvement, peut-être pour l’amplifier. On ne peut pas considérer que le 29 janvier est une fin en soi ». Pour Michèle Biaggi de FO, « le 29 janvier doit être le point de départ d’une prise de conscience de l’ensemble des salariés. On ne rangera pas cette plate-forme commune dans un tiroir » et Jean Grosset de l’UNSA affirme : « Nous nous inscrivons dans la durée, c’est un gage de confiance intersyndicale. C’est un message d’espoir pour les salariés et pour le syndicalisme qui sait se rassembler dans une grave crise. » Reste que les syndicats entendent réussir cette première étape, la mobilisation du 29 janvier qui se mesurera en nombre de grévistes et de manifestants. Mais ce qu’ils espèrent avant tout, c’est qu’elle se traduise dans les réponses des organisations patronales, du président de la République et du gouvernement qui ont en face d’eux, aujourd’hui, un front uni. « Quelque chose me dit que ce gouvernement est inquiet, assure Gérard Labrune. Les gens dans le malheur peuvent se réveiller brutalement. Le gouvernement craint l’ébullition sociale. »

Olivier Mayer
Dans l’Humanité du mardi 6janvier 2009

 

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