Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

le blog de brigitte blang

l'actualité politique vue par une militante du parti de gauche.


8 mars

Publié le 8 Mars 2009, 00:01am

Catégories : #histoires et histoire


Bien sûr, aujourd’hui, il y a LE métinge. Mais c’est aussi, paraît-il, la journée de la femme. Laquelle aura atteint son but le jour où elle disparaitra, un peu comme le slogan de l’Huma : « Dans un monde parfait, l’Humanité n’existerait pas… » En attendant ce beau moment, quelques retours sur le passé, sur le même sujet.

D’abord, le 8 mars 2002. Un bus parti de Lorraine. On allait Porte de Versailles soutenir le candidat du Parti Socialiste, celui dont le programme n’était pas socialiste… Passons vite. On se souvient trop bien de la fin de l’histoire.

Vingt ans auparavant, le premier 8 mars français. Nous avions décidé, avec les copines du collège, de partir à 11 heures et de laisser nos classes à nos camarades garçons. Pour aller au resto, entre filles. Ce jour-là est resté dans les annales de l’école, comme une belle farce. Même le patron, qui avait voté à droite l’année précédente et l’adjoint, une espèce de bidasse refoulé, avaient joué le jeu. Pour retomber dans leurs vieux démons dès le lendemain… Mais ça, c’est une autre histoire !

Et puis, ce texte de François  Mitterrand, le président qui avait tout compris. Encore une fois, on va lui dire : « Merci, monsieur le Président. »

Mitterrand et les femmes

 Discours du 8 mars 1982

 « L’exigence de dignité : elle prête parfois à sourire, elle est l’objet de bien des sarcasmes. C’est pourtant celle que les femmes ressentent le plus profondément. Par exemple, jusqu’à ne plus tolérer que l’on propage d’elles, depuis le livre scolaire, parfois jusqu’aux murs de nos villes, une image tronquée. Comme si elles n’étaient qu’auxiliaires domestiques ou simple objet de désir, sorte de marchandise. Elles entendent être reconnues dans la plénitude de leur personnalité. Elles veulent pouvoir assurer simultanément et sans ressentir de culpabilité leurs responsabilités familiale, leur vie sexuelle, leurs tâches professionnelles, leurs activités sociales, leur vie civique. Les femmes ne supportent pas non plus, le fait d’être les victimes privilégiées de la violence, et souvent d’une violence qui ne veut pas dire son nom. Elles récusent une société dans laquelle le viol, par exemple, pour avoir été autrefois érigé en droit du conquérant, resterait marqué de je ne sais quelle excuse.

Ceux qui se sont battus pour les libertés, les républicains, les démocrates, les socialistes, savent que la liberté de chacun s’arrête là où commence celle d’autrui : c’est ce qu’on appelle la tolérance. Au nom de cette tolérance, nous nous sommes dotés, dans notre pays, d’une loi antiraciste. Pourquoi n’y aurait-il pas, et cela sera proposé, une loi antisexiste ? Il ne faut pas faire ou exagérer la comparaison. Mais enfin, si elle sert à permettre à des associations régulièrement déclarées et qui ont cet objectif dans leurs statuts, de se constituer en cas de provocation à la discrimination, d’injures, diffamations, de refus du droit d’une personne ou d’un groupe en raison de leur sexe, cette proposition de loi pour ce projet de loi verra le jour. »

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents