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le blog de brigitte blang

l'actualité politique vue par une militante du parti de gauche.


solidaires communique

Publié le 4 Avril 2008, 23:12pm

Catégories : #syndicats

 

La xénophobie d’Etat tue : mobilisation nationale le samedi 5 avril 2008

  UNION SYNDICALE SOLIDAIRES
Communiqué

L’acharnement gouvernemental à l’encontre des étrangers n’a cessé de s’accroître ces dernières années. Les lois se multiplient et chacune d’entre elles lamine encore plus le droit des étrangers. Celles-ci vont toujours dans le même sens : restreindre au maximum le regroupement familial et le droit d’asile ; limiter l’immigration à des quotas de travailleurs en fonction des besoins du marché du travail ; jeter ceux-ci dès lors qu’ils ne sont plus nécessaires.

 A l’évidence, la multiplication de ces lois vise avant tout à flatter les réflexes racistes et xénophobes d’une partie de la population et à exacerber la division des salariés. Les étrangers sont stigmatisés et utilisés comme des boucs émissaires afin de détourner l’opinion des véritables problèmes actuels : emploi, précarité, pouvoir d’achat, protection sociale...

Cette politique indigne s’est intensifiée depuis l’élection à la présidence de la République de N. Sarkozy et la création d’un « ministère de l’Immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire ». Cette création marque un retour au goût du jour d’une idéologie qui s’inscrit de plain-pied dans la tradition d’un nationalisme fondé sur la méfiance et l’hostilité à l’encontre des étrangers en période de crise. Ce « super-ministère de l’Intérieur » - dont l’activité principale consiste à traquer, mettre en rétention et expulser les femmes, hommes et enfants sans-papiers - n’a de cesse de rappeler à l’ordre préfets, policiers et gendarmes pour qu’ils atteignent les objectifs chiffrés en matière d’expulsions. Contrôles au faciès, convocations piège en préfectures, rafles, non respect des voies et délais de recours, marquage de sans-papiers au feutre indélébile dans le Nord, mise en place de camps d’enfermement aux frontières de l’Europe... Chaque jour la descente dans l’ignominie s’accélère. Cet acharnement répressif brise et tue des êtres humains qui pour échapper aux expulsions prennent des risques parfois mortels.

Dans le même temps, le gouvernement s’efforce d’entretenir un climat de suspicion et de peur à l’égard des étrangers et de leurs soutiens : criminalisation de la solidarité, multiplication des poursuites judiciaires, utilisation des services publics, services sociaux et des inspecteurs du travail comme auxiliaires de police... Cette politique répressive touche non seulement les sans-papiers mais aussi les étrangers ayant un titre de séjour et les Français « issus de l’immigration » qui se voient régulièrement humiliés. Au final, l’ensemble de la population est directement touchée par un arsenal sécuritaire qui, ajouté aux autres mesures de même type qui se multiplient dans d’autres domaines, transforment peu à peu notre société en Etat policier

 


L’Union syndicale Solidaires dénonce cette dérive vers une xénophobie d’Etat qui tue les droits de toutes et tous et exige la mise en œuvre d’une autre politique qui soit fondée sur des valeurs démocratiques et solidaires. Elle appelle à un sursaut citoyen et à une mobilisation massive lors des manifestations qui seront organisées le samedi 5 avril dans plusieurs villes de France - et en particulier à la manifestation nationale qui partira à 14H30 de la Place d’Italie à Paris - dans le cadre de la journée nationale d’action initiée par le collectif « Uni(e)s contre une immigration jetable - UCIJ », le « Réseau Education sans frontières - RESF » et des Collectifs de sans-papiers.

 

 

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1.    Ce vendredi 4 avril 2008, un jeune Malien de 29 ans est mort à Joinville-le-Pont (94), après s’être jeté dans la Marne pour échapper à un contrôle de police dans la gare RER de Joinville. Il avait montré son abonnement de transport, mais il était frappé d’un arrêté de reconduite à la frontière.Cet événement tragique est une nouvelle illustration du climat créé par la multiplication des contrôles de police. Oui, la politique du chiffre tue et ce n’est malheureusement pas un slogan.La mort de ce jeune homme ajoute une victime à une liste déjà longue. En été 2007, Yvan, enfant de treize ans d’une famille russo-tchétchène déboutée de l’asile, est resté quelque temps entre la vie et la mort après avoir tenté de fuir avec son père, par le balcon, la police venue au domicile. En septembre, c’est une femme chinoise, Chulan Zhang Liu, qui est décédée après s’être défénestrée de son appartement à l’approche des policiers. En février, c’est un Kenyan de 19 ans, John Maïna, qui s’est pendu après avoir appris le rejet définitif de sa demande d’asile. Aucune de ces victimes n’a eu le bon goût de relever de l’immigration « choisie » exigée par le président Sarkozy et son ministre de l’identité nationale.Il faut mettre un point final à cette politique du chiffre qui génère tant d’angoisse et provoque tant de drames. C’est ce que nous dirons, avec le collectif UniEs contre une immigration jetable, avec les collectifs de sans-papiers, avec les syndicalistes qui refusent la mise en concurrence des salariés, avec tous les citoyens épris de solidarité, ce samedi 5 avril, dans la manifestation qui partira à 14h30 de la place d’Italie (Paris), de même que dans certaines villes de province: NON à la xénophobie d’Etat et à ses conséquences meurtrières!RESF94<br />  
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