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le blog de brigitte blang

l'actualité politique vue par une militante de gauche.


Ce dimanche à Metz.

Publié le 3 Juillet 2011, 23:00pm

Catégories : #pas content et on le dit!

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Face à la Préfecture, ce dimanche à Metz, nous étions une grosse poignée à venir dire au préfet ce que nous pensons de ses ordres.

Résumé des épisodes précédents : un peu partout sur le territoire, des mesures ont été prises pour limiter l’accès aux hébergements d’urgence. Comment ? Trop facile. On ferme des centres, on diminue le nombre de nuits en hôtel. Voilà deux méthodes déjà éprouvées. Mais, en Moselle, on est équipé d’un préfet qui, c’est le moins qu’on puisse en dire, fait du zèle. Celui-ci a posté du courrier aux associations qui gèrent ces centres d’accueil. Pour leur souhaiter de belles vacances ? Certes non ! Pour leur demander, que dis-je, leur ordonner de ne plus accepter en leurs locaux certaines personnes qui, de par leur statut particulier, « saturent le dispositif d’hébergement ». Statut ? Quel statut ? Celui de débouté du droit d’asile…

Comme il ne fait pas les choses à moitié, Christian Galliard de Lavernée, puisqu’il faut l’appeler par son nom ! a joint à sa missive une liste nominative, celle des pauvres gars dont le dossier a été retoqué. La liste nominative… Ça vous rappelle des périodes sombres ? À nous aussi. Et c’est même pour ça qu’on est venu lui dire notre façon de voir la vie, juste sous sa fenêtre. Globalement, ça donne ça : tu es exilé, pour des raisons qui t’appartiennent, tu vis loin de tous ceux que tu aimes, tu as du mal avec la langue, tes enfants ne sont pas très bien non plus. Et voilà que pour couronner le tout, on te chasse du local où tu survivais.

Il est bien dans la ligne, le haut fonctionnaire. Et même au-delà. On ne lui en demandait pas autant. Parce qu’en plus, il menace les associations qui lui désobéiraient. Pas dociles ? Plus d’argent ! Logique imparable du caporalisme exacerbé qui se coule sans forcer dans le costume taillé sur mesure par Claude Guéant. De quoi ramener au bercail les électeurs égarés dans des choix ultra-droitistes, pour ne pas dire autre chose.

Face à ces dérives, nous sommes venus lui rappeler que nulle misère ne nous est étrangère et qu’il nous trouvera devant lui, à chaque fois que sa signature dérapera, ne serait-ce qu’un peu… Et pour commencer, le 19 juillet, jour de l’entrevue que ses services nous ont accordée. Parce que nous pensons qu’une République qui laisse dormir des enfants dans la rue n’est pas une République irréprochable. Et que ça nous fait triste que ça se passe chez nous. Tenez-vous bien, monsieur le Préfet, vous avez affaire à des coriaces.

brigitte blang (PG 57)  

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