L'ancien Premier ministre socialiste Laurent Fabius a estimé dimanche que la question du pouvoir d'achat constituait le principal « ratage » du président Nicolas Sarkozy.
« Il y a évidemment un gros gros problème de pouvoir d'achat. (...) Tout augmente sauf les salaires et les retraites », a déclaré M. Fabius au Grand Rendez-Vous Europe1/TV5/Le Parisien.
« Ce qu'on a retenu de sa campagne victorieuse (de M. Sarkozy) c'est je serai le président du pouvoir d'achat: promesse non tenue, totalement non tenue. Il y a deux ratages, le premier ratage, le plus sérieux, c'est le pouvoir d'achat. Le second, qui n'est qu'en partie lié à ce qui se passe en France, c'est l'euro cher », a-t-il dit.
M. Fabius a estimé qu'il fallait en matière de pouvoir d'achat favoriser « les négociations sur les salaires », aller vers un « encadrement des loyers, qui sont en train d'exploser », mettre en oeuvre le chèque transport, envisager une « contribution qui peut être prise sur les super-bénéfices des compagnies pétrolières » et faire « un effort pour les petites pensions ».
Sur l'éventualité du conditionnement des « exonérations sociales à l'engagement de négociations sur les salaires », M. Fabius a déclaré: « le gouvernement a l'air de caresser cette idée, s'il s'en saisit, je l'appuierai ».
Il a de nouveau fustigé le « paquet fiscal » adopté cet été, estimant qu'il n'était « pas un paquet fiscal, (mais) un boulet fiscal qu'on va traîner pendant des années ».