On lutte en Moselle.

Décidément, il va falloir se faire à l’idée que les manifs par chez nous, c’est une fois tu bronzes, et l’autre fois, concours de pébroques ! Hier, le 23, bonne pioche, faisait beau. Carrément chaud, même. Y avait un monde dans les rues de Metz, jamais on n’avait vu ça, promis… On a eu tout de suite l’impression qu’on serait plus nombreux que le 7. Et c’était vrai, malgré la calculette préfectorale qui a des soucis de piles, sûrement ! Ça bouge, ça chante, c’est coloré, c’est uni aussi, même si on voudrait bien plus d’unité encore… Ça viendra, on en est sûr maintenant. Au Parti de Gauche, on ne laisse pas notre place aux chats, et on aurait tort. Le joli vent malin qui faisait danser nos drapeaux a mené vers nous un tas de gaziers tout contents de nous dire le bien qu’ils pensent de nous… et du patron, tiens bien sûr, vu que nous, on passe moins souvent dans le poste ! Ça fait bien plaisir toute cette amitié répandue au son des tambours et des trompettes. Les petits jeunes de chez nous distribuent Gavroche. Ça marche du tonnerre, on en redemande. Depuis quelques mois, les anciens copains du PS nous font des coucous… Tiens, c’est nouveau, ça… On s’est séparés sur la place de la Comédie, repeinte aux couleurs de l’invincible espoir, prêts à remettre le couvert très vite. Eh ! C’est qu’on ne va pas laisser refroidir une si bonne recette, ce ne serait pas raisonnable. On va juste donner un coup de fer aux drapeaux, pour qu’ils soient encore plus beaux la prochaine fois. Et on va leur montrer, des fois qu’ils auraient mal entendu, ce coup-ci !

brigitte blang