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le blog de brigitte blang

l'actualité politique vue par une militante de gauche.


nos amis de là-bas...

Publié le 14 Septembre 2011, 23:00pm

Catégories : #ailleurs

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La réception officielle du président rwandais Paul Kagamé illustre une fois de plus les errements de la diplomatie à courte de vue de Nicolas Sarkozy.

Si le but de cette visite est de réconcilier la France avec un régime rwandais qui est en mal d’appuis internationaux depuis qu’il a progressivement perdu le soutien inconditionnel des États-Unis, la méthode porte atteinte à l’honneur de la République.

Le Parti de Gauche n'entend pas nier les erreurs, voire les fautes tragiques de la diplomatie française et d'autres acteurs internationaux au Rwanda de 1990 à 1994. Mais il est inacceptable de recevoir un président qui a tout fait pour bloquer toute enquête du Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) sur les conditions de l’assassinat le 6 avril 1994 de l’ancien président Habyarimana, signal du génocide qui a suivi. De plus, selon le rapport Mapping publié le 1er octobre 2010 à l’intention du haut-commissariat aux droits de l’homme de l’ONU, l'armée sous son commandement a commis de 1996 à 1998 en République démocratique du Congo des crimes de guerre, voire des crimes contre l'Humanité contre des réfugiés Hutus, qui pour la plupart n’avaient pas pris part au génocide de 1994, et les populations locales congolaises exécutés par centaines de milliers.

Le Parti de Gauche dénonce la réception d’un président élu frauduleusement en 2003 et 2010 dans un climat de terreur vis-à-vis de toute forme d’opposition interne ou externe. Dans ce cadre, il s'étonne du silence du gouvernement français face au sort fait à Victoire Ingabire, opposante de Kagamé lors des élections de 2010, arrêtée et actuellement jugée pour «complicité de terrorisme». Au lieu d’être l’homme de la réconciliation nationale Kagamé, derrière un discours unitaire de façade qui ne trompe plus les rwandais, a systématiquement écarté ceux, Hutus ou Tutsis, qui souhaitaient mettre en œuvre une politique dépassant les clivages ethniques.

Face à cette diplomatie dépassée et à courte vue, le Parti de Gauche affirme son soutien à tous les acteurs qui travaillent à l’établissement de la vérité et au dépassement des clivages inter-ethniques au Rwanda. Il soutient le TPIR, mais aussi les nombreux opposants au régime qui proposent des réformes allant dans le sens de la justice et de l’unité nationale au lieu de raviver au quotidien des tensions inter-ethniques qui, une fois exacerbées, ne seront plus contrôlables.

Commission internationale du Parti de Gauche

 

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