Jack Lang, que l’on ne présente plus, vient de franchir un pas supplémentaire dans l’insulte contre le Front de Gauche. Il vient de déclarer à l’AFP que « d'étranges convergences dans l'insulte grossière unissent le cabinet noir de l'Elysée, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ».
Cet amalgame vulgaire entre la droite, l’extrême droite et le Front de Gauche est infamant. C’est la tarte à la crème de ceux qui n’ont plus rien à dire et c’est le degré zéro de la réponse politique. M. Lang semble prêt à tout pour (re)faire parler de lui.
À croire M. Lang, toute critique contre l’orientation du candidat socialiste serait due à un grand complot orchestré par les services de M. Sarkozy, Mme Marine Le Pen et le candidat du Front de Gauche. C’est absurde.
Pour battre la droite, il est dangereux de vouloir faire taire ainsi la demande d’un utile et indispensable débat à gauche.
M. Lang par ses insinuations veut peut être aussi faire oublier son rôle complice avec la politique de M. Sarkozy lors du début de son mandat. C’est pourtant lui qui a voté pour la modification de la constitution le 21 juillet 2008, contre l’avis du groupe socialiste, permettant à Nicolas Sarkozy de la faire adopter. C’est lui encore qui a voté le projet Hadopi au printemps 2009, contre l’avis de tous les députés de gauche. C’est encore lui par exemple qui allait en Corée du Nord comme émissaire spécial du Président de la République le 1er novembre 2009.
Par ce genre d’insulte, M. Jack Lang, sorte d’agent du sarkozysme repenti, risque de devenir un Ministre honoraire de l’inculture politique. Il devrait s’excuser sans délais.
Alexis Corbière