cette fois dans l'huma
Jean-Luc Mélenchon, candidat du front de gauche à la présidentielle.
« Ici, on ne crie absolument pas le nom d'un homme. (...) Gloire à nos drapeaux rouges. Le rouge est revenu. (...) Mes amis, il faut puiser en nous-mêmes la force dont nous avons besoin pour affronter la dure tâche que nous avons choisi de mener. Si j'avais eu un doute aujourd'hui, il aurait été dissipé par ce que j'ai vu. D'aucuns prétendent que la lutte des classes est une vieillerie, or, avec Pierre Laurent, aujourd'hui, nous l'avons rencontrée, à PSA et à Alsthom.
Je dédie notre soirée aux courageux syndicalistes de la CGT et de la CFDT qui sont venus à notre rencontre à PSA, en défiants les patrons.
Camarades et amis, vous n'êtes plus éparpillés, en venant en si grand nombre, vous adressez un message terrible dont il sera question dans toute la région. Jamais on n'a eu une salle remplie comme ce soir, avec une telle énergie. (...)
Il n'y a qu'un seul et unique bulletin de vote, celui qui vous est présenté par le Front de gauche, car lui seul dit qu'il refuse absolument, totalement, de quelque manière que ce soit, l'austérité, et vous propose tout au contraire la relance de l'activité. »
Pierre Laurent (PCF), président du conseil de campagne du front de gauche.
« Si nous, le Front de gauche, nous sommes venus ici avec notre candidat, Jean-Luc Mélenchon, si nous sommes venus dans ces terres ouvrières, ce matin à Sochaux, chez Peugeot, à Belfort, chez Alsthom, ce soir avec vous tous, à Besançon, c'est pour envoyer un message clair à la France entière, à la France ouvrière, à la France du travail. Ce message, c'est celui que nous construisons avec le Front de gauche dans tout le pays depuis des mois. Ce message, c'est le message de l'espoir. (...)
Oui, nous relevons la tête et nous disons : la loi du plus fort, la loi du fric, la loi du tous contre tous, la loi du diviser pour mieux régner, ça suffit ! Nous voulons un autre monde : l'humain d'abord. Oui, nous disons : la division, la haine, c'est non ! (...) Non, assez, nous ne sommes pas là pour nous diviser ; nous voulons nous unir, être forts, rassemblés dans la solidarité. Oui, camarades, leur arme contre le monde du travail, c'est la division. (...) Face aux forces de l'argent, face à leur mépris, à leur autoritarisme, ensemble, unis, c'est nous qui sommes la solution. »
Clémentine Autain (Fase), responsable des « fronts thématiques » du front de gauche.
« Le visage du monde ouvrier moderne, c'est celui des travailleurs sans papiers exploités dans le bâtiment, des caissières de supermarchés, des jeunes de la restauration rapide, des intellos précaires. (...)
Nous voulons que leur voix compte, qu'ils retrouvent la dignité. Leur monde, notre monde, c'est celui du stress, de la pression, des travailleurs pauvres, du mépris des savoir-faire, de la perspective de faibles retraites... À tous ceux-là, nous disons que le CDI doit redevenir la norme du contrat de travail. (...)
Nous devons inventer la sécurisation des parcours professionnels pour permettre la continuité des revenus et la sécurité du statut tout au long de la vie. (...)
L'insécurité conforte le repli et la peur, elle mine la créativité et la mobilité. L'angoisse de se retrouver sans emploi fige les salariés dans des emplois qui les rendent malheureux, et donc les empêchent d'être heureux au travail. (...)
L'unité du peuple ne tient pas à sa souffrance mais se nourrit de son espérance. C'est ce que nous sommes en train de lever. »
(photo Rémy Blang Besançon 24 janvier)