C’était il y a une semaine. Place Stalingrad, chantait une grande dame. Et puisque j’ai eu le bonheur de lui dire mon admiration, alors, en cadeau et en forme de merci pour toutes les lumières allumées dans les consciences par ses mots et ses notes, reprenons ici la série que nous avions donnée en 2008, autour de son album hommage aux « événements » comme on les nomme encore, et que nous aurions tant voulu appeler Révolution…
Les illustrations sont bien sûr de Tardi, ben voyons !
Paris, ce printemps-là…
Paroles : Allain Leprest
Musique : Dominique Grange
Rue des squares de Paris Rue du marché aux pleurs
Des jardins et des parcs Des vendeuses de larmes
Où la statue sourit De l’attrape-gendarmes
Au matelot sans barque Du « Vivent les voleurs ! »
Sans galon sur l’épaule La plage sur les pavés
Ni médaille à la veste Don Quichotte pieds dans l’eau
Le front à la renverse Gardant les bungalows
Sous le vitrail des saules des nageurs sans papiers
Route des ponts sublimes Rue du feu aux fontaines
Sentier des suicidés Potence et corde à nœuds
Des limonaires et des Paris pendu qui ne
Morts d’amour anonymes Parie plus sur lui-même
Paris ce printemps-là… Paris pourri de flemme
Paris tu te rappelles L’air d’un faux boute-en-train
Courir à la Chapelle Qui confond ses refrains
Acheter du lilas Avec son requiem
Rue du feu aux fontaines (Chorus)
Potence et corde à nœuds
Paris pendu qui ne Paris ce printemps-là…
Parie plus sur lui-même Paris tu te rappelles
Honteux de sa bohème Courir à la Chapelle
Qui ne goualante plus Acheter du lilas
Comme si trop repu ... Paris, ce printemps-là…
De ses propres poèmes