mai 68, vu par Gérard Filoche

Nicolas Sarkozy a accusé mai 68 d’avoir « imposé le relativisme intellectuel et moral », « liquidé l’école de Jules Ferry », « introduit le cynisme dans la société et dans la politique » et « abaissé le niveau moral de la politique ».

"La morale, après 1968, on ne pouvait plus en parler"

Pour « les héritiers de 1968 », « il n’y avait plus aucune différence entre bien et le mal, le beau et le laid, le vrai et le faux, l’élève valait le maître ».

« Les héritiers de ceux qui, en mai 68, criaient "CRS = SS" prennent systématiquement le parti des voyous, des casseurs et des fraudeurs contre la police ». « Je veux tourner la page de mai 68 une bonne fois pour toutes »

"Il faut liquider mai 68 ! ".

Que de haine contre le plus grand mouvement de grève de l’histoire de France !

Il y eut deux mai 68 : l’un, superficiel, mondain, marginal, l’autre, social, révolutionnaire, solidaire… Sarkozy a fait « l’ouverture » avec le mai 68 mondain (Kouchner) dans son gouvernement pour une contre-révolution conservatrice qui tente de battre les héritiers du vrai mai 68, celui des employés et ouvriers qui luttent aujourd’hui encore pour une autre répartition des richesses, pour le droit du travail, les salaires, les retraites.

Un combat séculaire.

C’est toute l’histoire des grands mouvements sociaux, de la Commune de Paris, à juin 36, du Conseil national de la résistance, jusqu’à novembre-décembre 1995 et aux grands mouvements pour la défense des retraites en 2003 et contre le CPE en 2006 qui est en jeu.

Qui va gagner ?

L’histoire sans fin des grandes aspirations humaines à la liberté, l’égalité, la fraternité ou bien la fin de l’histoire avec la toute puissance de la finance, de l’élitisme, des corporatismes ?

Ce livre, c’est l’histoire des quarante dernières années de luttes sociales, par un acteur de mai 68, inlassablement engagé au cœur de la gauche.

(par Gérard Filoche)

  À suivre, un article sur le bouquin de Gérard sur le sujet qui nous intéresse!