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le blog de brigitte blang

l'actualité politique vue par une militante du parti de gauche.


questions/réponses, la dernière

Publié par prs 57 sur 17 Novembre 2007, 00:00am

Catégories : #europe

9 - Mener bataille pour le référendum nous mettrait-il en position de faiblesse électorale ?

Non, parce que nous respecterions les engagements que nous avons pris.

Non, parce que 71 % des Français (selon les derniers sondages) souhaitent un nouveau référendum pour décider si le TME doit être ou non ratifié.

Non, parce que si les dirigeants du Parti Socialiste menaient une campagne déterminée en affirmant « Seul le peuple peut défaire ce que le peuple a fait » et en exigeant un référendum, cela ne pourrait qu’isoler la Droite et aider nos candidats aux législatives et aux cantonales. C’est au contraire, le refus de nous distinguer de la Droite sur un sujet aussi déterminant, qui risque d’être préjudiciable aux candidats socialistes aux municipales et aux cantonales.

Le Congrès réunissant l’Assemblée Nationale et le Sénat pour modifier la Constitution ne pourra pas siéger avant janvier 2008. Les délais sont longs, en effet, pour que le Conseil Constitutionnel (qu’il ne faudrait surtout pas oublier de saisir…) rende sa décision, que le Congrès puisse se réunir, que Sarkozy essaie de rassembler les voix des 3/5 des députés et sénateurs pour modifier l’article 88-1 de la Constitution, pour que soit organisé un référendum et que puisse se mener la campagne référendaire.

Les élections municipales et cantonales auront donc lieu bien avant l’organisation d’un référendum, si nous gagnions la bataille pour qu’il puisse se tenir. Nous aurons donc le temps d’organiser une nouvelle consultation des adhérents pour déterminer la position de notre parti. Nous pourrons même, cette fois-ci, nous donner les moyens que cette consultation soit sincère et que, là où nos fédérations sont les plus fortes, elles ne soient pas, paradoxalement, les plus en contradiction avec le vote des électeurs de leur département (60 %, par exemple, des 12 000 adhérents du Pas-de-Calais pour le « oui » dans le vote interne et 70 % des électeurs pour le « non » lors du référendum du 29 mai 2005…)

Le principe doit être, en effet, le même que pour le référendum : ce que les adhérents ont fait, seuls les adhérents peuvent le défaire. Le Bureau National du PS ne peut pas plus se substituer aux adhérents de notre parti que le Parlement ne peut se substituer aux citoyens de notre pays.

10 - Alors que Sarkozy prépare une offensive d’une brutalité inouïe contre le salariat, annoncer que l’on votera comme la Droite pour approuver le TME n’est-ce pas tirer contre son propre camp ?

Oui, malheureusement. Pour faire passer sa politique d’agression contre le salariat, Sarkozy prend, en effet, le plus grand soin de faire croire qu’il a derrière lui une véritable « union nationale », comme celle d’Angela Merkel en Allemagne. C’est pour cela qu’il débauche les Kouchner, Besson et autre Attali. C’est pour cela qu’il a fait sienne la candidature de DSK au FMI.

Le vote précipité du Bureau National pour un « oui » au TME va dans le sens de l’ « union nationale » que souhaite Sarkozy et l’aide à déboussoler le salariat au moment où ce dernier aurait le plus besoin d’être sûr que la Gauche et la Droite ce n’est pas la même chose et qu’il existe bien une issue politique à la dure bataille que la Droite lui impose.

S’ils ne veulent pas tirer contre leur camp, il est donc urgent que les dirigeants du Parti socialiste changent leur fusil d’épaule et annoncent clairement qu’ils se battront pour un référendum sur le TME et qu’une consultation de ses adhérents décidera de la position définitive de notre parti.

Jean-Jacques Chavigné

 

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