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le blog de brigitte blang

l'actualité politique vue par une militante du parti de gauche.


À Gauche...

Publié par prs 57 sur 27 Septembre 2007, 21:22pm

Catégories : #à gauche - toutes !

Pour ne plus revivre 2007, donnons une force nouvelle à la gauche !

 Malgré la période politique défavorable, cette fête de l’Humanité a été une suite de bonnes nouvelles. Un soleil estival a baigné des foules particulièrement nombreuses. L’ambiance était exceptionnellement fraternelle et festive, la participation aux débats très importante. Les ressorts de solidarité, d’intelligence et de détermination du peuple de gauche fonctionnent toujours sous le drap mou qui dort à la surface. Des réserves d’énergie disponibles pour l’engagement sont là qui attendent une parole de gauche et un signe de combat.

Des signaux de cette sorte, il y en eut quelques uns. Au moins à l’état de promesses. D’abord à l’Agora de l’Humanité, dans la première rencontre depuis la défaite présidentielle entre les dirigeants des quatre principaux partis de gauche, François Hollande, Marie-George Buffet, Olivier Besancenot et Cécile Duflot. La volonté des organisateurs était de déboucher sur la préparation d’initiatives communes face au gouvernement. Premier résultat, la réactivation du comité « Riposte » convoqué pour le mardi 18 septembre. Avec toute la gauche, et rien que la gauche. Notons en effet que personne n’a pensé à inviter le Modem de Bayrou. La question n’a même pas été posée. On peut donc en déduire que Bayrou n’est pas à sa place dans le combat contre la droite. Il faudra le rappeler en temps utile.

Ensuite, il y eut l’initiative pour une politique nouvelle à gauche sur le stand de PRS. Une affluence extraordinaire y a écouté les prises de position de Clémentine Autain, militante féministe, adjointe au maire de Paris, Éric Cocquerel, président du Mars-Gauche Républicaine, Claude Debons, dirigeant syndical, coordinateur des collectifs du 29 mai, Jean Desessard, sénateur Verts, Marc Dolez, député PS, dirigeant du courant Forces Militantes, Emmanuel Maurel, conseiller régional PS, rédacteur en chef de Parti Pris, Jean-Luc Mélenchon, sénateur PS, président de PRS, et Christian Picquet, dirigeant de la LCR, responsable du courant minoritaire Unir. Des responsables de premier plan, issus de diverses traditions et sensibilités de la gauche se retrouvaient pour la première fois côte à côte pour annoncer leur commune disponibilité à construire une force politique majoritaire poursuivant le combat du socialisme historique. Il faut mesurer ce qu’un tel acte représentait d’inédit pour chacun d’eux : pour les socialistes se déclarant prêts à s’engager dans une force nouvelle, si leur parti confirmait son alignement sur les thèses démocrates qui ont dominé sa dernière campagne présidentielle ; pour les syndicalistes convaincus des limites d’une résistance sociale sans débouché politique ; pour les républicains disposés à œuvrer à un nouveau rassemblement de la gauche, ancré dans l’union des gauches ; pour les Verts envisageant de prendre place dans un parti de gauche intégrant la question de l’urgence écologique ; pour les trotskystes et militants de l’autre gauche disposés à s’engager dans une démarche majoritaire. C’est pourquoi l’on peut dire sans risque que ce qui s’est produit à ce moment-là ne restera pas sans lendemain.

Enfin, il y eut la discussion avec les communistes. Bien entendu, c’est d’abord à eux que s’adressait la proposition d’une force nouvelle. Rien ne se fera sans eux. Ils ont dès lors une lourde responsabilité entre les mains. D’autant que le calendrier impose ses opportunités et ses contraintes. Le Congrès ordinaire des communistes se tiendra en décembre 2008, un mois après celui des socialistes. Tout de suite après viendra une nouvelle séquence électorale avec les européennes. Le sort de cette idée sera donc plié à la fin de l’année prochaine. Pour l’instant, les communistes préparent leur Congrès exceptionnel de décembre 2007. Dans les discussions préparatoires, cette question de la force nouvelle revient de plus en plus. Tous les dirigeants du parti n’en ont  pas la même conception. Comment en serait-il autrement ? Mais les grandes lignes sont étonnamment convergentes. Pour les principaux responsables communistes, il doit s’agir d’un rassemblement incluant nécessairement des socialistes de gauche, à vocation majoritaire et gouvernementale, unitaire dans ses rapports avec le reste de la gauche. Tout à fait ce que nous disions samedi soir sur le stand de PRS. Un débat s’est donc ouvert à la Fête. Il va désormais faire son chemin dans toute la gauche. Ce ne sera pas un débat en chambre. Car il faudra affronter le choc du réel : comment faire face au gouvernement de droite ? Et répondre à tous ceux qui attendent des dirigeants de gauche qu’ils ne poursuivent pas tel ou tel intérêt particulier, mais qu’ils prennent en charge l’intérêt général de la gauche.

François Delapierre

Avec tout plein de retard voici quand même le commentaire de François sur les débats de la Fête. Mais elle était si belle, cette fête, qu'on ne peut pas en sortir, alors, on fait traîner encore un peu, encore un peu... Et pourquoi pas ? D'autant qu'il y a encore de la matière !

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