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le blog de brigitte blang

l'actualité politique vue par une militante de gauche.


- 11 200, qui dit mieux?

Publié par prs 57 sur 31 Août 2007, 11:34am

Catégories : #école

Attention! École en danger!


Le chiffre était très attendu : plus de 11.000 postes de personnels de l'Education nationale, en majorité des enseignants, seront supprimés au budget 2008, sur un total de 1.115.000 fonctionnaires de ce secteur, a-t-on appris de sources concordantes.

« Environ 11.000 fonctionnaires partant à la retraite ne seront pas remplacés », déclare le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos à Paris Match dans une interview à paraître jeudi.

Une première source syndicale avait annoncé à l'AFP, peu avant, que ce chiffre se situerait « entre 11.000 et 11.500 », avant qu'une seconde source précise que « 11.200 postes seraient supprimés, soit 9.800 dans le public et 1.400 dans l'enseignement privé ».

Ces suppressions de postes interviennent dans le cadre de la volonté gouvernementale de ne pas remplacer, dans l'Education nationale, un fonctionnaire sur trois partant à la retraite.

Dans le détail, de source syndicale, ces suppressions concerneront pour l'essentiel les enseignants : sur les 9.800 emplois qui disparaîtront dans le public, seuls 400 fonctionnaires administratifs (sur 285.000 postes) ne seront pas remplacés.

Ce sont les collèges et lycées qui paieront le plus lourd tribut avec, de même source, 9.430 enseignants en moins à la rentrée 2008.

Dans le primaire en revanche, le ministre assure qu' « environ 1.000 » postes seront créés chaque année pour compenser la hausse du nombre d'élèves.

Au total, « l'Education nationale, qui représente à peu près la moitié de la fonction publique participera pour moitié à l'allègement de 22.700 suppressions de postes dans l'Etat l'an prochain », selon le ministre.

Par ailleurs, l'entourage de Xavier Darcos a précisé mercredi que les 6.000 « créations d'emplois » annoncées par François Fillon le 31 juillet, pour répondre à des « nouveaux besoins » (dédoublement des classes de langues vivantes en terminale, accueil des enfants handicapés, ...) correspondaient en fait à des « redéploiements internes » et ne peuvent donc être déduits des 11.200 suppressions.

La question des non-remplacements de départs à la retraite a depuis deux mois donné lieu à diverses hypothèses. M. Darcos avait avancé le 28 juin le chiffre de 10.000. Une source à Bercy, citée par Les Echos le 4 juillet, avait parlé de 17.000. Les syndicats s'attendaient à un chiffre compris entre 10.000 et 15.000.

Interrogé par l'AFP, Daniel Robin, secrétaire général du Snes-FSU (majoritaire dans le secondaire), a mis en garde : « Il ne s'agit pas de crier cocorico. Quand on nous promet 50 coups de fouets et qu'on n'en prend que 30, on ne remercie pas le bourreau! »

« Cela pourrait paraître un moindre mal par rapport à la fourchette haute (17.000) évoquée, mais 11.000, c'est quand même une régression jamais vue dans l'Education nationale, cela correspond, en une fois, au total des suppressions mises en oeuvre entre 2004 et 2007 », a commenté Luc Bérille (SE-Unsa).

Mi-juillet, cinq fédérations de l'Education - FSU, UNSA Education, SGEN-CFDT, FERC-CGT, FAEN - avaient déjà réagi, appelant « à réunir les conditions d’une mobilisation de grande ampleur dans le courant du premier trimestre de l'année scolaire 2007-2008 ».

Elles entendent associer à leur mouvement parents d'élèves, lycéens et étudiants, qu'elles rencontrent à la fin du mois. Une nouvelle intersyndicale devrait se réunir à la mi-septembre.

Et aujourd’hui, même le SNALC, pourtant peu soupçonnable de dérive gauchiste, se joint au concert de protestations. Pas au point d’appeler à l’insurrection, faut pas trop pousser non plus! mais c’est suffisamment rare qu’ils soient en colère pour le souligner !

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F
J'ai fait un billet sur mon blog "sinistre rentrée pour l'école", en faisant perdre à l'école son rôle de formation égalitaire, Sarkozy attaque les fondements de la République et réinstitue la société de classe. Une chose est sûr nous devons dénoncer nous battre contre c'est l'avenir de nos enfants et de la France qui est en jeu. Alain
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D
Il a dit…<br /> « En réduisant le nombre d’heures effectuées par les élèves, on réduit globalement le nombre d’heures de cours. Donc on pourra économiser des postes. » Nicolas Sarkozy, mardi, devant la presse régionale.<br />  La solution est toute trouvée: on diminue encore les heures d'enseignement. Ça ne va pas gêner ceux qui font déjà sonner le tiroir-caisse d'Acadomia et autres magouilleurs, évidemment! Ceux-là, même sans école, ils s'en sortiraient, Papa veille au grain, et... il a des relations!
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L
Voilà ce que dit l'Huma aujourd'hui sur le même thème<br /> Collèges et lycées dans le rouge en 2008Éducation. Le ministre confirme la suppression de 11 200 postes dans l’Éducation nationale. Cette ponction d’ampleur inégalée alarme les syndicats.Comme à la roulette. La boule glisse, paraît s’immobiliser sur une case, mais rebondit de plus belle, laissant planer le suspens jusqu’à l’arrêt du mécanisme et la sentence finale. Ce sera rouge, pair et manque, quoi qu’il en soit, pour l’Éducation nationale. Après avoir évoqué 10 000 postes supprimés en 2008, puis 17 000, le gouvernement semble près à s’en tenir au chiffre de 11 200. Avancé mardi par une source inconnue, il a été grosso modo confirmé par Xavier Darcos dans une interview publiée dans le Paris Match daté d’hier.Profs d’Allemand sans élèves ?Le ministre y parle ainsi d’environ 11 000 postes supprimés dans le cadre du prochain budget. Cette coupe frappera essentiellement les collèges et lycées, dissèque-t-il, quand les écoles devraient bénéficier de 1 000 postes supplémentaires chaque année (sur une durée non précisée). Alors qu’ils comptent pour 20 % des postes, les personnels non enseignants devraient être « proportionnellement » les plus touchés, toujours selon le ministre. Lequel a par ailleurs communiqué des chiffres plus explicites aux syndicats : le détail n’évoque plus que 700 créations de postes dans le primaire. Et sur les 11 200 postes supprimés, 6 700 correspondraient à des postes d’enseignants (lire ci-dessous).Toujours est-il que l’Éducation nationale participera bien pour moitié à la suppression de 22 700 emplois dans la fonction publique, comme prévu, initialement, dans le cadre du non-remplacement d’un départ en retraite sur deux.Xavier Darcos justifie ce calcul par deux arguments phares : la désormais traditionnelle baisse démographique, d’abord, alors que le second degré va perdre près de 20 000 élèves en 2008. Le besoin de rationalisation, ensuite, quand il invoque le problème des enseignants surnuméraires, et plus singulièrement celui de 500 profs d’allemand qui seraient, aujourd’hui, sans élèves.Alléger les emplois du tempsLe ministre avance, en outre, la possibilité d’user des heures supplémentaires défiscalisées afin d’assurer les études du soir, ainsi que l’éventualité d’alléger les emplois du temps des élèves du secondaire. Exprimée cycliquement, cette dernière idée était réapparue l’an dernier, via des audits commandés par le ministère des Finances. Et laisse perplexe Gérard Aschiéri, secrétaire général de la FSU, lequel estime que seule la logique budgétaire est désormais privilégiée. « Alléger les enseignements, soit. Mais que doit-on supprimer ? », interroge-t-il. « Cela risque de conduire certains élèves à aller chercher hors l’école les matières évincées, quand d’autres n’y auront plus du tout accès. » L’argument des profs surnuméraires ne l’impressionne pas plus. « Veut-on tout miser sur l’anglais et l’espagnol ou tabler sur la variété des langues ? » Quant à l’argument démographique, « il ne justifie pas, selon Gérard Aschiéri, plus de 1 500 postes en moins ». Suppression évidente d’options ou d’heures de soutien… « De fait, il ne nous reste plus aucune marge de manoeuvre pour lutter contre les inégalités », conclut Gérard Aschiéri.Une inquiétude exprimée par une large majorité d’organisations enseignantes, lycéennes ou de parents d’élèves. Lesquelles dénoncent la mise en péril de l’enseignement public, quand cette coupe claire s’avère la plus sévère de toutes celles opérées depuis 2003.<br /> Marie-Noëlle Bertrand  (dans l’Humanité)
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