Laurent Fabius, en quelques mots...
Ce samedi, résolument, Laurent Fabius s'est placé sur le terrain des convictions. Evitant de polémiquer avec ses concurrents socialistes, il s'est embarqué sur une image maritime, oubliant "la crête des vagues" des sondages, pour se concentrer sur "le fond de l'océan", où réside l'essentiel. Une intervention en forme de véritable profession de foi, la barre pointée à Gauche toutes, des propositions capables de Rassembler à Gauche, l'expression d'une vraie volonté d'avancer sur le terrain social. De quoi emporter l'adhésion des participants, enthousiastes...
- Oui, j'ai changé... Mais, entre temps, nous avons gouverné. Les valeurs du socialisme n'ont pas varié d'un iota, mais le monde n'est plus le même depuis notre passage au gouvernement. J'ai retenu les leçons de l'échec. En 2002, 12% seulement des ouvriers et des employés, moins de 20% des enseignants ont voté pour Lionel Jospin.
- Ce que je dirai, je le ferai, en refusant tout conservatisme.
- Le pays doit être redressé, mais à Gauche, seulement à Gauche. Si la Gauche veut gagner, ce sont sur des propositions clairement de Gauche.
- Je veux être le candidat du pouvoir d'achat, en augmentant immédiatement le SMIC de 100€, dès mon élection. Je veux être aussi le candidat de la construction du futur, le candidat de l'Union de la Gauche. Je ne ratisserai pas au centre. Et si Sarkozy court après Le Pen, nous devons, nous, éviter de courir après Sarkozy.
Musique agréable aux oreilles des militants qui se souvenaient avec émotion de la si belle campagne du Non de Gauche. Alors, justement, souvenons-nous: la droite et la Gauche, ce n'est pas la même chose, même si les tabloïds et leurs unes essaient depuis 2005 de nous faire croire le contraire. Et pour finir de convaincre (mais nous étions tous convaincus, à Cuincy, ce samedi...), après l'ovation réservée à Laurent dans l'après-midi du samedi, c'est aux accents de l'Internationale que s'est terminé ce magnifique week-end, vibrant de chaleur humaine, de valeurs humanistes aussi, et républicaines ,et laïques, et fraternelles. Un si beau week-end...
Quant à tous ceux qui taxent Laurent d'opportunisme, je leur rappellerai le discours de Canteleu, en juillet 2005, dont déjà, le thème central était le logement social et ses retombées sur la situation globale du pays.
(Brigitte Blang pour PRS57)