À l’heure où les bombes tombent à nouveau sur Gaza, à l’heure où le monde entier s’indigne sans plus de succès qu’hier d’ailleurs, à l’heure où une fois encore, on se surprend à avoir une conscience de mille tonnes de culpabilité, comme si de dire que cet état d’Israël est décidément bien peu fréquentable ces derniers temps pouvait nous faire passer de l’autre côté du miroir, il nous a semblé intéressant de relire ce texte.
Gainsbourg l’iconoclaste, Gainsbourg l’agitateur, Gainsbourg qu’on n’attendait pas obligatoirement dans ce registre, même en 67, souvenons-nous, 67, la Guerre des Six Jours… La guerre, déjà la guerre… On lui accordera le bénéfice du « Gainsbarre se bourre » sur ce coup-là, mais franchement, ça met un peu de flou sur l’icône, non ?
bb
Les soldats et le sable
Oui, je défendrai le sable d'Israël,
La terre d'Israël, les enfants d'Israël;
Quitte à mourir pour le sable d'Israël,
La terre d'Israël, les enfants d'Israël;
Je défendrai contre tout ennemi,
Le sable et la terre, qui m'étaient promis
Quitte à mourir pour le sable d'Israël,
Les villes d'Israël, le pays d'Israël;
Tous les Goliaths venus des pyramides,
Reculeront devant l'étoile de David.
Paroles et Musique: Serge Gainsbourg 1967
note: Chanson offerte par Serge Gainsbourg à l'Etat d'Israël à la demande de l'ambassade.