Une erreur, en effet ! J’avais oublié en route cette chanson-là… C’est malin ! Bon, c’est réparé. Excuses républicaines à ceux qui lisent et ont dû croire à un Alzheimer galopant ! bb
Les rivières souterraines
Paroles et musique Dominique Grange
Nous n’avons pas trouvé dans nos livres d’histoire Mapuches du Chili, peuples originaires
Au fil des quelques pages qui vous sont consacrées Christianisés de force, soumis ou massacrés
Trace des utopies auxquelles vous vouliez croire Exclus, discriminés, spoliés de leurs terres
Et qu’en vous insurgeant vous nous avez léguées Revendiquent leurs droits et sont emprisonnés
Paysans, artisans et ouvriers nomades Pour mieux les isoler, on les dit terroristes
La faim n’arrête pas la cohorte des gueux Pour mieux les condamner, on les fait délinquants
L’armée de la misère montant aux barricades Mais depuis tout ce temps qu’ils demandent justice
Sans-culottes, rebelles, partageux, communeux ! Rien ne les fera taire, ni eux ni leurs enfants
Mémoire des révoltes anciennes Mémoire des révoltes anciennes…
Que l’oubli cherche à recouvrir
Les rivières souterraines Nous avons bien trouvé dans nos livres d’histoire
Portent nos combats à venir (bis) Les récits de conquêtes et de guerres coloniales
Algérie ou Viêt-Nam, les prises de pouvoir
Mais dans le sang versé des révolutionnaires Par la terreur armée et le grand capital
L’idée de lendemains différents s’esquissait Mais il faut enseigner aux enfants des écoles
Et les canuts de Lyon, capitale ouvrière La souffrance des peuples bâillonnés par la peur
Pour le droit au travail jusqu’au bout se battaient Qu’ils sachent que les vaincus reprennent la parole
Puis le social enfin, terreau des résistances, Et se lèveront toujours contre leurs oppresseurs
Mourir en combattant ou vivre en travaillant
Inspirant des écrits, entra dans les consciences Mémoire des révoltes anciennes
Opposant par la grève prolétaires et patrons Que l’oubli cherche à recouvrir
Les rivières souterraines
Mémoire des révoltes anciennes… Portent nos combats à venir
Nos combats… à venir !
Depuis les premiers temps de l’Internationale
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous (Paris, 2007)
Tant de combats menés pour la lutte finale
Mirent les hommes à terre mais l’idée est debout !
Et « los piqueteros », « los nadies », solidaires
Découvrant l’utopie de la fraternité
Nous ont montré la voie par-delà les frontières
Souvent au prix du sang ou de la liberté
Mémoire des révoltes anciennes…
Hommage au film « La dignidad de los nadies » (Argentine, 2005), du réalisateur argentin Fernando Pino Solanas, cette chanson est dédiée à tous les laissés-pour-compte, « los nadies », ces gens de rien qui partout et toujours ont résisté à la misère et à l’oppression sous toutes ses formes…