coup de pas bien...

M’énervent tous…

Je sais, ce n’est pas vraiment nouveau, ces derniers temps, un rien m’agace. Il faut dire, aussi, il y a un peu de quoi. Tu ouvres les journaux, on t’explique que la gauche n’a pas du tout gagné les élections, non non. Que c’est plutôt Sarkozy qui les aurait perdues. À cause de sa politique ? Vous n’y êtes pas. Simplement pour cause de bling-bling. Le prix du gigot de Pâques qui s’envole ? Les salaires qui restent au plancher ? Les retraites encore plus ? Les postes qui rétrécissent au lavage ? Les pleins d’essence que bientôt tu auras intérêt à rouler au Champagne ? Les franchises médicales ? Vous pensiez que tout ça avait fâché les électeurs ? Mais non, pas le moins du monde. Si vos copains, vos cousins, vos collègues (et vous aussi, bien sûr) ont voté à gauche les deux semaines passées, c’est parce qu’ils en avaient tous marre de voir exhibée la vie privée du président, et ses chéries successives, et ses objets de luxe (et néanmoins de mauvais goût !), et ses malheurs conjugaux, et ses joggings qui n’amusent que lui… La preuve ? C’est que maintenant, il va tout bien faire comme il faut quand on est le président d’un très grand pays, la France. Par exemple, on ne tient pas la main de sa belle en public. Enfin, il paraîtrait que ça aussi, ça les a rendu moroses les Français. Vous, je n’en sais rien, mais moi, qu’il la tienne par la taille, la main, le pied, l’épaule ou pas du tout, je m’en moque, si en même temps, il pense à donner le petit coup de pouce qu’on attend. S’il se débrouille pour que ce soit moins dur, ici et là, dans ce fichu pays… Et puis, il y en a un autre qui me donne des envies de baffes ces jours-ci, c’est Xavier Bertrand. Passe encore de venir nous raconter des âneries plus énormes que la Tour Eiffel, mais ce qui est devenu insupportable, c’est le ton qu’il prend pour nous les dire. Vous l’avez entendu ce matin, sur Inter ? Ce type nous prend pour quoi, pour qui ?  Un ton patelin, quelque choses entre la voix du toubib qui doit t’expliquer que tu as un truc pas grave grave, mais sérieux quand même, et qu’il faut être très raisonnable, et celui du prof qui doit dire à un gamin que, non, décidément, même s’il a passé trois heures sur ce boulot, c’est pas terrible et la note, euh, pas bien géniale non plus. Xavier Bertrand, ce matin, j’avais envie de lui téléphoner, de lui dire une fois pour toutes que non, je ne suis ni malade, ni mal comprenante, que ce n’est pas la peine de prendre des gants pour dire que de toutes façons, faudra me serrer la ceinture. Alors, du coup, on ne va pas faire d’excès, c’est certain ! Vu ? Déjà, je ne regarde plus beaucoup la télé, mais si en plus va falloir couper la radio, ça risque d’être rock n’roll, la vie !

Autre chose et qui n’a vraiment rien à voir, sauf peut-être l’endroit où ça se diffuse. Même poste, autre heure. Calvi reçoit un gars que j’apprécie plutôt bien, Jean-Louis Murat, en tous cas ses chansons, le gars, pas vraiment médiatique. Là, ce soir, il s’est rattrapé. Apparemment, il n’aime pas faire la promo de ses disques. Et il ne se prive pas de le dire. Ça manque carrément de courtoisie le discours. Du genre : radios télés tout ça, je m’en fous, Paris me gonfle, les Parisiens aussi, j’aime pas ce que font les autres chanteurs, je ne suis bien que dans mon Auvergne, et de toutes façons, je m’en fous que les gens achètent ou pas le disque et j’en passe. Eh bien, gars, si c’est comme ça, tu y restes dans ton Auvergne. Quand on a juste ça à dire, ce n’est pas la peine de convoquer la radio tout exprès. Ou alors, on est Gérard Manset, et on a la classe de faire vraiment silence autour de son œuvre propre. Propre, tiens, c’est le mot juste…

Alors oui, je suis agacée, une fois encore. Parce que vous savez quoi ? Ce n’est peut-être même pas si faux, ce qu’on nous raconte, que le gauche n’a pas gagné, que c’est Sarkozy qui a perdu. Et ça, franchement, ça me chagrine. Pas vous ?

brigitte blang

Comments

[fmds21]

oui mais pour cela Irina il ne faut pas nous laisser tomber. Alain

[irina]

Et on se dirigerait tout doucement vers un 2004-2007 bis. Sauf si, bien sûr, vous les socialistes (moi, je n'en suis plus, terminé), vous décidiez de faire le ménage qui s'impose, et de rendre ce parti à sa vocation première, qui est d'être aux côtés des travailleurs, de ceux qui ont besoin qu'on les aide, et pas du côté du manche, ni du côté des nantis. Mais pour ça, il faudra que plus de gens comme vous gardent leurs cartes. Et ne fassent pas comme moi j'ai redonné la mienne depuis la désignation de Royal. 

[informations pluralistes]

cela confirme l'analyse faite que tous les médias privés en France appartiennent à "des grands chefs d'entreprise du secteur industriel , bancaire ou commercial" proches ou adhérents du MEDEF ( Bouygues , Dassault, Bolloré, De Rothchild, Lagardère,...).LES COMMENTAIRES CONTRAIRES seraient que le capitalisme français ne défendrait plus ses intérêts ou bien que le parti socialiste serait devenu un allié objectif de ces mêmes patrons.